Publié dans Politique

Non-paiement des bourses à l’université de Toamasina - Le Gouvernement ouvre une enquête

Publié le dimanche, 21 février 2021

Suite aux manifestations estudiantines de Toamasina de la semaine dernière, le Gouvernement a décidé d’ouvrir une enquête pour « faire la lumière sur le retard du paiement » des bourses d’études et d’équipement, considéré comme « inadmissible ». Dans un communiqué publié samedi, il indique en effet que le ministère de l’Enseignement supérieur a procédé au transfert de fonds depuis le mois de juillet 2020 auprès du président de l’université quant au règlement des bourses d’études et d’équipement.

« Aucune justification ne peut expliquer ce retard de paiement », estime ainsi le Gouvernement. L’Etat malagasy rappelle sa politique de tolérance zéro face à la corruption et « ne cèdera pas dans ce combat ». Le 19 février, l’administration au niveau de l’université a publié le calendrier de paiement d’un mois de bourses et de l’équipement, à partir de ce jour. Non satisfaits de cette réponse, les étudiants ont lancé un appel à leurs congénères universitaires à ne pas encaisser la bourse proposée par l’université. Ils revendiquent le paiement de quatre mois de bourses. Ce jour, les étudiants ont observé une journée de deuil et de revendications. Désormais, outre le paiement de leurs bourses d’études, les étudiants veulent le départ du président de l’université de Toamasina Zafitody Conscient.

Pour rappel, le jeudi 18 février dernier, des étudiants sont sortis de l’enceinte de l’université de Toamasina, pour revendiquer le paiement de leurs bourses d’études et d’équipement. Pour le Gouvernement, leur indignation est « légitime au vu du retard de paiement accumulé » et « s’est transformée en agressivité à l’égard des Forces de l’ordre présentes. Durant la journée, des barrages avaient été dressés et les Forces de l’ordre ont été obligées de faire usage de gaz lacrymogène pour faire cesser les jets de pierres des étudiants. « Les violences ont provoqué la mort d’un étudiant suite à un tir de sommation et ont fait 3 blessés du côté des étudiants et 3 blessés du côté des gendarmes », selon le Gouvernement. De nombreux bureaux administratifs ont été vandalisés durant les manifestations.

Dans le communiqué, le Gouvernement présente ses condoléances à la famille du jeune étudiant décédé. Le défunt a été enterré hier dans la Commune d’Ampasina Maningory, dans le District de Fenoarivo -Atsinanana. La ministre de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme, Michelle Bavy Angelica a assisté aux obsèques et apporté les mots de réconfort aux familles, de la part du Gouvernement.

La rédaction

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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