Publié dans Politique

Trafic d’influence et usurpation de titre - Un assistant parlementaire déféré au Parquet

Publié le mercredi, 07 avril 2021


Un individu a été déféré au Parquet hier pour escroquerie et usurpation de titre et de fonction. Il est soupçonné de s’être fait passer pour un proche du ministre de l’Aménagement du territoire et des Travaux publics Hajo Andrianainarivelo, afin d’obtenir de manière illicite des fonds d’une entrepreneure pour un marché public. L’homme en question, un assistant parlementaire d’un député élu dans la Région Vatovavy-Fitovinany, est soupçonné d’avoir empoché 10 millions d’ariary. L’arnaque était bien rôdée. Vers la fin du mois de mars, il s’est fait passer pour un proche du ministre de l’Aménagement du territoire et des Travaux publics, auprès d’une entrepreneure. A cette dernière, le suspect aurait demandé la somme citée supra en vue de l’octroi d’un marché public relatif à la construction d’une route dans la Commune Ambatofahavalo, dans le District d’Antananarivo - Atsimondrano. Il aurait affirmé que la somme en question serait notamment versée au ministre de l’Aménagement du territoire et des Travaux publics, en sus d’une commission.
Le pot aux roses a été découvert lorsque l’entrepreneure a effectué des recherches sur l’existence dudit marché public et sur son interlocuteur. Il s’est avéré que le marché en question n’avait pas encore passé la procédure de passation de marché public et est encore au stade des études techniques. Il s’est également révélé que l’individu n’avait aucun lien avec le MATP. Flouée, l’entrepreneure a ainsi porté plainte.  Saisie de l’affaire, la Gendarmerie a effectué ses enquêtes et est revenue au niveau du MATP. Informé de l’existence de ladite plainte pour tentative d’escroquerie, le ministère par le biais de sa Direction des affaires juridiques a également réagi. Une plainte été déposée auprès des autorités compétentes pour usurpation de titre et de fonction.
Dans le cadre des enquêtes, l’assistant parlementaire a été interpellé le 1er avril dernier. Durant les auditions, le prévenu aurait avoué ses torts vis-à-vis de l’entrepreneure qui, depuis, a retiré sa plainte. Cependant, la plainte du ministère a été maintenue. A l’issue des auditions, l’affaire a été déférée au Parquet hier. L’individu aurait comparu devant le juge d’instruction. Selon une source informée, ce déferrement se poursuivra ce jour. En tout cas, ce ne serait pas ni la première fois ni la dernière fois qu’un assistant parlementaire défraye la chronique. Il n’est pas rare que certains de ces proches de parlementaires utilisent les avantages et privilèges dus uniquement aux élus pour lesquels ils travaillent. Durant le régime précédent, un assistant parlementaire a été interpellé en possession de produits stupéfiants dans la voiture d’un député.
Recueillis par L.R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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