Publié dans Politique

Non-rapatriement de devises - Un gérant de société sous MD, un autre sous contrôle judiciaire

Publié le jeudi, 03 juin 2021

Deux gérants de deux sociétés distinctes, opérant dans l’exportation d’or, ont été déférés au Parquet du Pôle anti-corruption des 67ha avant-hier. A l’issue de leurs auditions, le premier a été placé sous mandat de dépôt. Le second, lui, a été placé sous contrôle judiciaire. Une décision sur laquelle le Parquet va faire opposition, selon une source judiciaire.

Ces deux gérants de société sont soupçonnés de ne pas avoir rapatrié de devises. Le gérant placé sous mandat de dépôt n’aurait pas rapatrié des devises d’un montant de 646 millions d’ariary. Un montant qui semble presque dérisoire à côté des 57,8 milliards d’ariary que le second gérant est suspecté de ne pas avoir rapatrié.

La lutte contre le non- rapatriement de devises à la suite d’exportations d’or par certaines sociétés figure parmi les engagements de l’Etat malagasy. En effet, plusieurs sociétés exportatrices d’or ne remplissent pas leur obligation de rapatriement de devises. Pour rappel, le Code des Changes et différents autres textes prévoient que les recettes en devises doivent être rapatriées dans un délai de 90 jours pour les exportations de marchandises.  Le Président de la République Andry Rajoelina, lors d’une de ses émissions spéciales à la télévision nationale au mois de mars dernier, avait lancé la charge contre ces sociétés. Il a d’ailleurs rendu publique une liste de plusieurs sociétés en infraction vis-à-vis de la législation et de la règlementation malagasy. Depuis, les dossiers s’enchaînent au niveau du PAC. La liste des suspects ne cesse de s’allonger. Selon une source avisée, cinq dossiers relatifs au non- rapatriement de devises dans le domaine de l’exportation de l’or seraient passés au niveau de la juridiction anti-corruption des 67ha.  Les devises non rapatriées constituent des pertes colossales pour l’économie malagasy. Si elles étaient injectées dans le Marché interbancaire des devises, celles-ci pourraient pourtant considérablement impacter la valeur de l’ariary.

La rédaction

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Editorial

  • Débrayage inapproprié
    Les employés de la JIRAMA déclenchent un mouvement de grève. Sauvage ou irréfléchie ! Anachronique ou irresponsable ! Anti-économique ou contre-productive ! On hésite de quel adjectif devrait-on qualifier de façon précise cette énième grève du personnel de la JIRAMA. Quoi qu’il en soit, un débrayage dans un service public est toujours considéré comme inapproprié. Quels que soient les arguments avancés pour justifier le geste, un arrêt de travail d’un service public comme celui de la JIRAMA pénalise en premier lieu les usagers. Les clients, pour ne pas le dire la population, se voient priver de leurs besoins fondamentaux : l’eau et l’électricité. En fait, ils sont punis pour quelque chose dont ils n’ont rien à voir. Dans ce genre de situation, les innocents usagers sont toujours les premières victimes. Et éternelles victimes ! Déjà en temps « normal », ils subissent le calvaire dû aux délestages intempestifs et aux…

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