Après la cérémonie officielle tenue sous la houlette du Président ivoirien, Alassane Ouattara, les participants ont tenu une séance à huis clos pour identifier les domaines prioritaires critiques à financer en Afrique, défendre une politique et un financement ambitieux.
Pour le cas de Madagascar, le pays a enregistré un record d’engagement d’1,1 milliard de dollars grâce à l’IDA cette année. Durant sa prise de parole, le Chef de l’Etat malagasy a plaidé en faveur d’un meilleur accompagnement de Madagascar dans la lutte contre la famine dans le Sud, conséquence directe du dérèglement climatique. « Malgré les actions menées depuis plusieurs décennies et toutes les aides internationales, la famine y est encore persistante. Mes compatriotes du Sud subissent le lourd tribut de la crise climatique à laquelle ils n’ont pas participé », a – t – il déclaré. Il n’a pas manqué d’exposer les initiatives de l’Etat pour la mise en place de solutions à long terme comme la construction de deux grands pipelines dans le Sud, ainsi que la mise en œuvre d’un projet de planification familiale et une politique de redressement prônant l’autonomisation des femmes.
Pour une révision à la hausse des fonds
Le Président malagasy a aussi souligné que « l’urgence n’est pas seulement à l’intervention ponctuelle d’aides alimentaires médicales (…), elle est surtout celle de l’action stratégique pour apporter un changement radical et durable (…) ». Madagascar demande ainsi à ce que les fonds de l’IDA prévus à hauteur de 92 milliards de dollars soient révisés à 100 milliards de dollars. Selon les dernières informations qui ont émané de cette rencontre, le Président de la République a eu une rencontre avec le Président ivoirien, Alassane Ouattara en marge de la réunion.
Rappelons que la réunion est destinée à la 20ème reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement (IDA20). Le capital humain, l’emploi, la reprise économique ainsi que la situation du secteur privé face à la crise de Covid-19 en Afrique constituent les secteurs prioritaires sur lesquels les chefs d’Etat participants se sont penchés. Selon les estimations de la Banque mondiale, l’Afrique aura besoin de 285 milliards de dollars pour lutter contre la pandémie de Covid-19. L’IDA étant une branche de la Banque mondiale, cette grande institution financière estime, pour sa part, que cette reconstitution « soutiendra une relance résiliente après la crise de la Covid-19 et aidera le continent à poursuivre sa transformation économique ». Une délégation de la Banque mondiale dirigée par Axel Van Trotsenburg, directeur général des opérations est présente à cette réunion qui fait suite à l’appel lancé par les dirigeants africains lors du sommet sur le financement des économies africaines à Paris en mai dernier.
La Rédaction