Publié dans Politique

Cardinal Tsarahazana Désiré à Iavoloha - « Les catholiques s’opposent à la violence et l’attentat à la vie »

Publié le jeudi, 29 juillet 2021

Lourd de sens ! La rencontre entre le Président Andry Rajoelina et les représentants de la Conférence des évêques de Madagascar (CEM), sous l’égide du cardinal Désiré Tsarahazana hier au Palais d’Etat d’Iavoloha, a été hautement symbolique étant donné le contexte actuel lié à l’affaire de tentative d’élimination physique du Chef de l’Etat.

Une affaire dans laquelle le nom du numéro un de l’EKAR et non moins archevêque d’Antananarivo, Odon Razanakolona a été cité. A ce sujet, le message du cardinal a été clair : « L’église catholique ne fait pas de la politique. Notre rôle se limite à conseiller, à encourager les efforts réalisés et faire des critiques constructives pour améliorer les inconvénients. Les évêques et les prêtres n’ont pas pour objectif de briguer une quelconque fonction politique. Nous n’avons pas de candidat », a martelé le cardinal de Madagascar, Désiré Tsarahazana. Il écarte ainsi toutes rumeurs qui prêtent un candidat soutenu par l’EKAR à la Primature. Il ne manque pas de souligner que « l’église s’oppose fermement à toutes formes d’attentat à la vie et de violence pour s’accaparer le pouvoir ».

Pour la première fois depuis l’éclatement de l’affaire de tentative d’assassinat contre le Président Andry Rajoelina, l’homme fort du pays s’est aussi exprimé à l’issue de cette rencontre. D’emblée, le Chef de l’Etat a remercié tous ceux qui lui ont adressé des encouragements durant cette période difficile qui a mis sa vie en danger. « Merci pour vos témoignages de soutien et vos prières qui m’ont accompagné » a-t-il déclaré avant de poursuivre que « la violence ne fait pas partie des valeurs malagasy et n’est pas une solution aux problèmes du pays ».

Messager du Vatican

Outre son statut de numéro un de la conférence épiscopale, le cardinal Tsarahazana Désiré est également venu en tant qu’envoyé du Vatican pour apporter un message d’encouragement du Pape François depuis le Saint Siège face à l’épisode « effroyable » – la tentative d’assassinat déjoué du Président de la République en l’occurrence – dans le pays.

Le cardinal a également fait part de l’assemblée extraordinaire tenue par les évêques pour partager des informations émanant de chaque diocèse. Cette rencontre avec le locataire d’Iavoloha fut donc l’occasion pour ces leaders de l’église catholique romaine de faire part des nombreuses préoccupations de la population en ce moment. L’église catholique appelle ainsi le régime à mobiliser plus d’efforts afin de résoudre les problèmes sociaux qui prévalent actuellement comme l’inflation, la détérioration de certaines infrastructures routières, l’insécurité, les litiges fonciers entre autres. Des efforts nécessaires que le Président de la République a reconnus et qu’il a promis de prendre en considération.

La Rédaction

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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