Publié dans Politique

Parc National d’Ankarafantsika - Une lutte sans fin contre le feu

Publié le dimanche, 12 septembre 2021

Depuis au moins quatre jours, les flammes ont envahi le Parc national d’Ankarafantsika. L’incendie s’est déclenché jeudi dans la matinée et continue de se propager aux alentours du parc. « C’est difficile à dire mais jusque-là, en quatre jours, l’incendie n’est toujours pas maîtrisé. Il y a eu des périodes où nous avons réussi à circonscrire les flammes, mais les vents sont particulièrement forts actuellement, et le feu redémarre très vite. Pour le moment, au vu de la situation, nous ne pouvons pas encore dresser de bilan, même provisoire. Ce qui est sûr c’est que des centaines d’hectares sont partis en fumée en seulement quatre jours », rapporte un responsable.
L’origine de ce feu n’a pas encore été définie. Mais elle reste évidente pour la population locale ainsi que les autorités concernées. « Depuis quelques années, les techniciens du ministère ont d'ailleurs remarqué que ce fléau s'intensifie, la saison des feux est désormais de septembre à décembre. Les migrations climatiques amplifient ce phénomène et donc la destruction de nos forêts et la perte de biodiversité, dans des zones sensibles comme Ankarafantsika qui est le principal réservoir d'eau pour Marovoay et Mahajanga », explique la ministre.

Forte mobilisation

Dans tous les cas, il faut savoir que bon nombre de personnes se sont déjà mobilisées pour contenir ce feu. « Les feux qui se sont déclenchés il y a deux jours dans le Parc national Ankarafantsika ne sont pas encore maîtrisés, malgré la lutte entreprise et la mobilisation grandiose de nos équipes locales : 473 personnes en lutte dont 80 militaires, 26 gendarmes, DIREDD : 03, Durrell : 02, Planète Madagascar : 04, Eden Project : 20, villageois : 250, brigade du feu : 90 et 14 pompiers », détaille Vahinala Baomiavotse Raharinirina, ministre de l’Environnement et du Développement durable sur les réseaux sociaux, samedi dernier.
D'après le directeur interrégional du Boeny et Betsiboka (DIREDD), les équipes de terrain ont encore grandement besoin de plus de matériels et de personnel pour faire face à la violence des feux. Ainsi, 40 gendarmes supplémentaires de Mahajanga, 08 brigadiers de feux de Betsiboka sont descendus sur les lieux de l’incendie, hier matin. Une centaine d’étudiants volontaires sont également venus prêter main-forte dans cette lutte contre le feu. Des renforts ont été aussi mobilisés en étroite collaboration avec le gouverneur et le préfet. Il faut en effet mobiliser le plus de personnes et de matériels pour enfin maîtriser le feu et réduire les dégâts. Affaire à suivre de très près.

Rova Randria


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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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