Publié dans Politique

Tsarahotana – Belo sur Tsiribihina - La population plaide pour la libération du maire Paul Karany

Publié le jeudi, 14 octobre 2021


La détention provisoire du maire de Tsarahotana,  Rakotozanakolona Paul alias Paul Karany, à Morondava, accusé dans une affaire d’assassinat d’un collecteur à Belo sur Tsiribihina fait monter le ton au sein de la population locale.  Cette dernière a fait une manifestation aux côtés des membres du conseil municipal pour exiger la libération de cet élu. Les manifestants sont convaincus de l’innocence de leur maire. Une requête dans ce sens a d’ailleurs été envoyée auprès du procureur du Tribunal de Morondava.
Pour rappel des faits, l’affaire remonte au mois de septembre dernier après l’assassinat d’un collecteur à bord d’une vedette à Belo sur Tsiribihina. La victime et son épouse ont traversé le Tsiribihina pour acheter des produits agricoles dans le Belo lorsqu’ils ont été la cible de tirs qui ont été fatals à l’homme. D’après les explications émanant de l’avocat de Paul Karany, l’origine de l’accusation contre le concerné vient d’une arme à feu qui est inscrite légalement à son nom et qu’il a vendu à un dénommé Sagira, frère du maire de Tsimafana au mois de mai dernier. Après l’achat de ce fusil, le nouveau propriétaire n’a pas encore effectué la procédure de mutation bien que la vente ait été conclue avec un acte écrit. Le même fusil a été découvert avec d’autres armes à feu au cours d’une perquisition menée par les Forces de l’ordre au domicile du maire de Tsimafana. D’après les hypothèses des enquêteurs, l’un de ces armes aurait servi dans le meurtre du collecteur.
Zones d’ombre
Après la saisie de ces armes, le maire de Tsimafana a été interpellé pour assassinat, trafic d’armes et association de malfaiteurs. Le maire de Tsarahotana, Paul Karany quant à lui, est accusé de vente d’armes illicites et association de malfaiteurs. Une accusation que l’avocat du prévenu remet en question étant donné que l’erreur vient de l’acheteur de l’arme qui n’a pas procédé à la mutation. Le maire a été placé en détention préventive après son déferrement le 30 septembre dernier mais aucune enquête au fond n’a été menée jusqu’à aujourd’hui. Autant de détails qui intriguent l’avocat de Paul Karany et qui s’interroge sur certaines zones d’ombre dans cette affaire.
Ayant déjà été élu député de Belo sur Tsiribihina pendant 5 ans, Paul Karany en est à son 5ème mandat de maire de Tsarahotana. Ce qui explique sa notoriété auprès de la population locale. De plus, la gestion des affaires de la Commune tourne au ralenti depuis l’emprisonnement du maire. Suite à la manifestation des habitants, la tension monte d’un cran dans la Commune. La population, qui soupçonne des calculs politiques dans le but d’entraver le mandat de Paul Karany, interpelle les autorités étatiques afin de suivre de près la situation.
La Rédaction

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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