Publié dans Politique

Recensement de bovidés à Betroka - Un chef d’Arrondissement épinglé pour corruption

Publié le dimanche, 07 novembre 2021

   
Les interpellations pour cause de corruption s’enchaînent. Cette fois – ci, les investigateurs du Bureau indépendant anti – corruption (BIANCO) ont mis la main sur une affaire de recensement de bovidés au sein de la Commune rurale de Beampombo I, District de Betroka et dans laquelle un chef d’Arrondissement administratif a été épinglé pour corruption. Ses victimes, deux propriétaires et héritiers de 109 têtes de bovidés. D’après les informations obtenues sur cette affaire, le fonctionnaire en cause leur a réclamé une somme de 1 765 900 ariary, en plus d’une somme de 300 ariary par tête pour les 403 bovidés déjà recensés en leur nom. Un montant exorbitant exigé sous prétexte de régulariser le recensement de ces bovidés. Selon des sources bien informées, une somme de 1 100 000 ariary a déjà été versée au suspect le 20 octobre 2021.
Informée de la date prévue pour le paiement de la deuxième tranche restante, fixée pour le 3 novembre dernier, l’équipe de l’investigation de la direction territoriale du BIANCO à Toliara a organisé une opération de constatation de cette infraction. Ce qui a permis de prendre le chef d’Arrondissement administratif en flagrant délit et conduit à son garde à vue.
Entière coopération de la Justice
Bien qu’il s’agisse d’une procédure d’enquête de flagrance, les enquêteurs se sont heurtés à la difficulté d’application de certaines dispositions du code de procédure pénale liée au statut de haut fonctionnaire de ce chef d’Arrondissement. Au final, le ministère de la Justice a fait preuve de grande volonté d’appliquer la loi afin d’éviter toute impunité et de faire primer l’impartialité dans le traitement du dossier. A l’issue de son déferrement au Parquet du Tribunal de première instance de Betroka, le 5 novembre dernier, le chef d’Arrondissement en cause a été placé sous mandat de dépôt.
L’entière coopération du ministère de la Justice dans la mise en œuvre de la politique pénale visant à promouvoir l’enquête de flagrance constitue un signal fort qui donne un nouveau souffle à la lutte contre la corruption. Cette politique placée par le BIANCO consiste à établir des preuves irréfutables qui facilitent les procédures pénales contre les personnes suspectes dans les infractions de corruption. Avec de telles procédures, la population s’attend donc à d’autres arrestations liées à des affaires de corruption à grande échelle qui pourront aussi faire tomber des « gros poissons ».
La Rédaction

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Editorial

  • A quoi bon !
    Des nouveaux membres de la Haute Cour de justice (HCJ) ont prêté serment. Du coup, des observateurs s’interrogent sinon s’exclament « à quoi bon ! » Une remarque quelque peu désobligeante à l’égard d’une prestigieuse et haute institution judiciaire, soit. Mais, la réalité est là. Et elle s’entête. Les précédents membres de la HCJ ont terminé leur mandat respectif sans avoir pu faire valoir leur compétence dictée par la loi et ce à cause d’un blocage à l’Assemblée nationale de la mandature précédente. Rappelons que le manquement à la mise en place de la Haute Cour de justice avait valu à Hery Rajaonarimampianina, Président de la République, au moment des faits, des mesures disciplinaires de la part de la Haute Cour constitutionnelle du fait que le Président Rajaonarimampianina n’a pas respecté le délai de douze mois prescrit par l’article 167 de la Constitution pour la mise en place de la…

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