Publié dans Politique

Crimes et infractions par des Forces de l’ordre - Non au corporatisme malsain !

Publié le mardi, 16 novembre 2021

Les citoyens malagasy sont – ils vraiment égaux devant la loi ? La question se pose à juste titre dans un contexte où le corporatisme, souvent malsain, empêche une application stricte et impartiale de la législation. Une mauvaise pratique qui entrave à un principe fondamental pourtant inscrit dans la déclaration des droits de l’homme et auxquels les éléments des Forces de l’ordre ont souvent recours. La nouvelle tournure prise par l’affaire relative au meurtre d’un jeune homme à la BANI Ivato en est un exemple concret.

Pour rappel, la semaine dernière suite au déferrement puis la mise sous mandat de dépôt de 13 militaires considérés comme suspects dans cette affaire, les éléments de la base n’ont pas tardé à réagir pour défendre leurs frères d’armes. Ces derniers ont alors barricadé toutes les entrées de la base. Un geste à l’allure de mutinerie pour montrer leur mécontentement, après la détention provisoire de leurs collègues. Une manière également de faire pression sur leurs supérieurs hiérarchiques – le ministre de la Défense nationale en l’occurrence, et par ricochet, sur les autorités judiciaires. 

La démarche semble avoir fait ses effets puisque vendredi dernier, le ministre en personne a fait le déplacement à la BANI Ivato. Dans un communiqué publié la même journée, le ministère a tenté de « démentir » les informations relatées par les médias sur l’existence d’une mutinerie à la BANI. Rappelons pourtant que le ministre avait signé une autorisation de poursuite contre ces éléments de l’Armée, ce qui a permis leur déferrement devant la Justice. 

Pour des sanctions réelles

Le corporatisme malsain est condamnable dans ce genre de situation où il est question du décès d’un jeune innocent. Cela intrigue davantage les simples citoyens puisque les militaires de la BANI tentent de protéger aveuglément leurs collègues sans tenir compte des douleurs de la famille endeuillée. Ce n’est, d’ailleurs, pas la première fois que les membres d’un même Corps militaire ou policier, sous prétexte de « solidarité » avec leurs collègues, fassent pression sur la Justice. Plusieurs affaires judiciaires du passé impliquant des éléments des Forces de l’ordre ont déjà fini en queue de poisson à cause de ce genre de corporatisme malsain.  L’on peut citer l’affaire Antsakabary ou encore l’affaire Rehavana Michel qui n’a connu aucun dénouement. 

Par conséquent, l’appartenance à un Corps de métier ne doit pas être un prétexte pour se soustraire à la Justice. Pas plus tard qu’hier, un agent de police a été filmé en flagrant délit de violence envers un civil à Ambanidia. Il devrait donc répondre de ses actes sans faire l’objet d’une quelconque forme de corporatisme car il a commis une infraction. Dans les cas des militaires de la BANI, la Justice doit faire son travail pour déterminer les vrais coupables dans cette affaire et leur infliger les sanctions adéquates. Des sanctions qui doivent également être appliquées de manière effective mais pas pour la forme, c'est-à-dire un très court passage par la case prison suivi d’une libération immédiate. Une égalité devant la loi signifie qu’un individu, qu’il soit agent des Forces de l’ordre ou autre, doit subir les conséquences de ses actes et purger les peines qu’il mérite.

La Rédaction

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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