Publié dans Politique

Covid-19 à Madagascar - Inquiétude et peur suite à la hausse des cas de contamination

Publié le dimanche, 21 novembre 2021


Les nouvelles qui se propagent, en ce qui concerne le Coronavirus, font souffler un vent d’inquiétude dans le pays. « Craignez-vous qu’une nouvelle vague frappe le pays ? ». A cette question, une frange non négligeable de la population malagasy répondra aujourd’hui par l’affirmative.
L’angoisse et la peur s’emparent de la population malagasy suite aux récentes informations concernant des contaminations à la Covid-19 dans plusieurs Districts du pays. En quelques semaines, le nombre de nouveaux cas a augmenté de manière remarquable. 45 nouveaux porteurs du virus ont été enregistrés sur tout le territoire malagasy à la date du 19 novembre à midi (voir article par ailleurs). Il s’agit ici des cas officiellement répertoriés, c’est-à-dire des individus qui ont été testés. Ces chiffres ne prennent pas en compte les éventuels cas de contamination en dehors de ce circuit officiel, s’alarme un observateur.
La plus grosse crainte des gens, c’est une éventuelle présence du variant Delta à Madagascar. Ce variant du Coronavirus est considéré comme l’un des plus contagieux par l’Organisation mondiale de la santé. Avec cette souche Delta de la Covid-19, l’Europe connaît aujourd’hui une cinquième vague. Plus proche de la Grande-île, Maurice subit également les conséquences de ce variant. L’île sœur a enregistré 85 décès et 1 277 nouveaux cas de Covid en une semaine.
Maurice est dans une « phase critique » a indiqué le ministre de la Santé mauricien. Sur place, le nombre de personnes hospitalisées augmente. Saturés, les hôpitaux de l’île font face à un besoin en urgence d’oxygène. Les autorités mauriciennes sont obligées de demander de l’aide à La Réunion pour lui fournir de l’oxygène. En Europe comme à Maurice, le taux de vaccination est élevé. Dans la Grande-île, il n’excède que de peu les 2%. 
Cette implosion des cas à Maurice est arrivée à la suite de la réouverture de ses frontières. Un cas que beaucoup craignent de voir se reproduire à Madagascar. En effet, l’île a récemment rouvert ses frontières aux personnes en provenance de l’Europe. Beaucoup se demandent si le jeu en vaut la chandelle. Et s’il ne serait pas préférable de revoir la question. D’ailleurs, certains de faire remarquer que les touristes candidats à un séjour dans la Grande-île ne se bousculent pas vraiment au portillon. La destination « Grande-île » d’ailleurs a récemment été déconseillée par les autorités américaines.
En tout cas, les autorités malagasy n’ont de cesse d’appeler la population à la vigilance face à ce virus. Surtout dans le cadre de cette réouverture des frontières. Beaucoup sont nombreux à s’offusquer du laxisme de la population, du manque de discipline ou du relâchement énorme des Malagasy. Ce qui laisse envisager le pire.
Beaucoup ont encore en mémoire les conséquences de la seconde vague intervenue vers la fin du premier trimestre 2021 dans le pays, avec notamment son lot élevé de contaminations et de décès. Un douloureux souvenir qui revient à la surface avec les sirènes des ambulances qui semblent ces derniers jours plus fréquentes qu’il y a quelques mois voire quelques semaines.
Un certain nombre de Malagasy estime ainsi que des mesures et des sanctions doivent être réinstaurées. Pour enrayer la chaine de contamination dès à présent, certains avancent l’idée d’un isolement des localités où le virus sévit. Et ce, pour éviter d’en arriver à une situation plus grave et plus généralisée, nécessitant des mesures plus drastiques telles que le confinement. 
La Rédaction

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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