Publié dans Politique

Trafic de drogue - La Gendarmerie intercepte 600 kilos de cocaïne pure

Publié le lundi, 22 novembre 2021

Grosse prise pour la Gendarmerie nationale. Grâce à des renseignements bien fournis, cette branche des Forces de l’ordre a pu mettre la main sur une quantité conséquente de cocaïne à Toamasina. Au mois d’août dernier, des éléments de la Gendarmerie de la Région Atsinanana ont reçu des informations concernant la présence de « sucre » d’origine douteuse.

Par la suite, lesdits éléments ont démarré une enquête et fini par intercepter 18 sacs contenant un peu de sucre mais surtout 600 kilos de cocaïne. Il s’agit de la plus grosse quantité de drogue interceptée au cours de cette année.  Les investigations menées par les enquêteurs ont conduit à l’arrestation d’un suspect considéré comme principal complice dans cette affaire. Ce dernier a été immédiatement placé sous mandat de dépôt après son déferrement.

Le concerné a été en contact avec le propriétaire et était chargé de la réexpédition du produit vers une autre destination, l’île Maurice en l’occurrence. En attendant, le suspect a enterré les sacs de cocaïne mais a finalement été démasqué grâce aux dénonciations d’un informateur.   

Après vérification, il s’est avéré que le produit saisi était de la cocaïne pure. Il s’agit du produit de base qui sera ajoutée à d’autres substances pour la rendre consommable. Selon des sources bien informées, cette drogue est en provenance d’Amérique latine et devait être expédiée vers l’île Maurice. Son introduction à Madagascar aurait donc été par erreur. Toutefois, malgré son caractère illicite, le produit a bel et bien pu sortir du port en ayant été placé avec des sacs de sucre.

Les Forces françaises et américaines à la rescousse

La Gendarmerie de l’Atsinanana a reçu l’appui de la brigade criminelle d’Antananarivo tout le long des investigations. D’après le secrétaire d’Etat en charge de la Gendarmerie, le Général Gellé Serge, « les Forces de l’ordre ont établi une coopération avec les Forces françaises et américaines dans le cadre de cette affaire ».  A priori, cette drogue ne serait que de passage à Madagascar et aurait une autre destination, selon toujours les explications. D’autant plus que le trafic de drogue est étroitement lié à d’autres infractions comme le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. L’Europe et l’Amérique pourraient éventuellement être les destinations finales du produit. D’où la venue en renfort des agents des Forces de l’ordre américaines afin de déterminer la traçabilité de cette cocaïne jusqu’à remonter aux principaux auteurs du trafic. Au terme de l’enquête, la drogue suivra un processus de destruction conformément aux normes dans ce genre de saisie.

Cette situation confirme, une fois de plus que la Grande île – au même titre que les îles voisines de l’océan Indien – est devenue une plaque tournante pour les trafiquants de drogue. Cette nouvelle saisie alerte également sur l’ampleur de plus en plus importante du trafic de drogue à Madagascar. Il va sans dire de la consommation et l’injection à l’héroïne auxquelles s’adonnent davantage des jeunes dans les quartiers. 

Sandra R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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