Publié dans Politique

Téléphérique et train urbain - Des atouts indéniables pour fluidifier la circulation à Tanà

Publié le mardi, 11 janvier 2022

Depuis peu, le Gouvernement malagasy travaille sur des projets novateurs dont l’objectif est de décongestionner le transport urbain dans cette ville, à savoir le transport par câble (TPC) ou téléphérique et le train urbain. Des moyens de transport qui représentent une solution sérieuse face à la saturation des réseaux de transports terrestres ainsi que la forte pollution à Antananarivo. 

« Le TPC ne nécessite ni l’expropriation et la démolition de milliers de maisons, ni ne nécessite des coûts élevés tels que pour la construction de flyovers, ni pour les mêmes problèmes pour une éventuelle ouverture à six voies des rues de la Capitale », explique Gérard Andriamanohisoa, secrétaire d’Etat en charge des Nouvelles villes et de l’Habitat, hier lors d’une conférence de presse. Une rencontre au cours de laquelle les aspects techniques du projet de transport par câble à Antananarivo ont été évoqués. 

Bien plus qu’une attraction pour touristes, le téléphérique peut soulager les autres modes de transport. Selon les calculs menés par les économistes du SENVH, sans le TPC et le train urbain, qui circuleront parallèlement aux « taxis-be » et taxis-ville, la Capitale risque rapidement d’être saturée. 

Le projet téléphérique comprend la mise en place de deux lignes principales de téléphérique dans la Commune urbaine d’Antananarivo. La première ligne reliera Anosy-Ambatobe tandis que la deuxième ligne desservira Anosy-Ankatso. 78 pylônes seront implantés. 280 cabines de téléphérique, d'une capacité de 10 personnes chacune, circuleront sur ces lignes qui compteront 12 gares. Une fois le projet achevé, environ 40 000 passagers par jour au minimum sont attendus pour utiliser ce système de transport.

Sécurisé

Il n’y a pas plus sécurisé que le transport par téléphérique, il n’y a pas plus moderne, il n’y a pas plus silencieux et en plus il n’y a pas moins coûteux, ont assuré les conférenciers. Le projet suivra les normes et standards européens, assure la POMA qui mènera les travaux. Les normes et les standards européens seront mis en œuvre. Pour ce qui est de la sécurité, des générateurs de secours permettront de rapatrier les personnes dans les cabines en cas de panne. Des groupes de puissances seront également installés pour suppléer la JIRAMA.

Toujours sur ce sujet, la société POMA assure que le transport par câble est le moyen de transport le plus sûr au monde à l’heure actuelle. Parlant de son fonctionnement, le téléphérique consommera environ 2.6 mégawatts du réseau électrique, une quantité qui n’est même pas comparable à la consommation d’une grande entreprise, indique le secrétaire d’Etat. 

Le projet est dans sa phase d’étude actuellement. Notons que le câble impose une certaine rigidité. Il doit être nécessairement tendu en ligne droite dans les airs. L’implantation des pylônes entre les gares doit donc être en ligne droite. Cependant, dans le domaine du possible, d’un point de vue technique, les discussions restent ouvertes. Le secrétaire d’Etat dit qu’aucune expropriation n’est nécessaire jusqu’ici. Les gares seront toutes implantées sur des terrains appartenant à l’Etat et les pylônes ne devraient être implantés que sur quelques mètres carrés sur des terrains privés. Les premiers coups de pelle devraient intervenir d’ici le mois de mars.

En parallèle avec la mise en place du téléphérique, le projet de train urbain d’Antananarivo suit aussi son cours. L’avantage est cependant l’absence d’embouteillage sur la ligne. La date de mise en service de ce moyen de transport n’est pas encore connue. Le projet est toujours à sa phase de construction. Parmi les travaux en cours, l’on remarque notamment la pose de balises en béton sur les côtés de la voie afin d’éviter toute gêne. La remise aux normes des gares est également prévue. La première ligne de train urbain partira de Soarano vers Amoronakona en passant par le By Pass. Un tracé étudié justement pour être complémentaire avec le TPC. La mise en place du train urbain couplé avec le téléphérique réduira une part non négligeable des problèmes liés aux embouteillages à Antananarivo. 

La Rédaction

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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