Publié dans Politique

Vitres fumées ou teintées - L’usage abusif continue

Publié le vendredi, 25 février 2022


Beaucoup de voitures qui circulent dans les rues d’Antananarivo et un peu partout ailleurs à Madagascar exhibent encore et toujours des vitres fumées ou teintées malgré l’injonction des autorités gouvernementales. La semaine passée, la Direction générale de la sécurité routière (DGSR) a sorti une note obligeant les propriétaires de ces automobiles en infraction à enlever ces dispositifs non conformes à la loi en vigueur.
Suivant la précision du colonel Gelin Ranedson, directeur à la DGSR, les concernés ont une semaine pour s’exécuter. Le délai accordé expire cette semaine. Mais pratiquement rien ne change sur le terrain. Des voitures aux vitres fumées ou teintées sont bien en circulation ou visibles sur des parkings. Des voitures de fonction de l’Etat et appartenant aux particuliers, de la classe aisée notamment, se trouvent à la même enseigne.
Selon toujours le responsable du ministère des Transports et de la Météorologie, le texte spécifie ceux autorisés à faire usage de vitres fumées ou teintées. L’exception est accordée seulement à des catégories bien précises comme les VIP, les diplomates et autres. A part eux, ceux qui se permettent de faire coller aux vitres de leurs voitures des filtres ou des membranes de couleur sombre destinés à cacher l’intérieur enfreignent la loi.
Un réel danger
Les vitres fumées ou teintées nuisent au contrôle de sécurité, clame la DGSR. Il est difficile pour les éléments de la Police de la route d’établir visuellement l’identité des occupants des voitures aux vitres fumées ou teintées. Du coup, les gendarmes et les policiers en activité sur les axes routiers ne sont pas en sécurité. « Personne ne sait ce que manigancent ceux à l’intérieur en face d’eux », souligne le colonel Ranedson.
Une telle appréhension se comprend aisément dans le contexte de recrudescence d’attaques et d’actes criminels en ville comme dans la campagne. Ces temps-ci, en effet, des faits d’enlèvement ou de tentative de kidnapping ont été signalés. Les bandits se déplacent souvent à bord de véhicules dont le contrôle pose un problème aux Forces de l’ordre et de sécurité.
L’usage des vitres fumées ou teintées, en dehors du permis, présente un réel danger pour tous. Seule la fermeté de l’Etat dans l’application des mesures qui s’imposent permet de mettre fin au laisser-aller. En 2017-2018, comme chaque année, la DGSR a annoncé des punitions contre les infractions. Mais celles-ci ont toujours tendance à courir impunément. Ceci invite à penser à un relâchement continu de l’application de la loi en vigueur à Madagascar.
M.R.

Fil infos

  • Corruption - 13 hauts fonctionnaires de l’Etat en prison
  • Pr Lily-Arison René de Roland - Lauréat du Prix Indianapolis 2025
  • Au lendemain de mai 1972 - Madagascar au rendez-vous des actes manqués
  • Antananarivo - Un concours de propreté pour les 192 Fokontany
  • Maminiaina Ravatomanga - « Nous répondons à nos détracteurs par nos valeurs »
  • Maison de force de Tsiafahy - Le meurtrier de Nanah déclaré évadé
  • Lac Iarivo et Village Artisanal - Deux projets phares pour transformer Ivato et Antananarivo
  • ACTU-BREVES
  • Actu-brèves
  • Vol de bovidés - Durcissement des peines en vue

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

A bout portant

AutoDiff