Publié dans Politique

Réouverture des frontières - Les mesures restent floues à J-1

Publié le jeudi, 03 mars 2022


Partagée entre effervescence et scepticisme, l’opinion publique attendait avec impatience l’annonce de la réouverture aérienne totale des frontières de Madagascar. Validée en Conseil des ministres la semaine dernière, cette réouverture s’accompagnait, malgré tout, de quelques conditionnalités que le procès-verbal du Conseil des ministres expliquait être détaillée ultérieurement pour le besoin des compagnies aériennes, celui des voyageurs ainsi que des opérateurs touristiques en particulier et économique en général. Pourtant jusqu’à présent, les détails de ces mesures ne semblent pas être à disposition des concernés. D’autres opérateurs, à l’instar des membres du groupement des entreprises se disent « étonnés que ces mesures n’aient aucun rapport avec les mesures sanitaires face à la Covid-19 mais plutôt pour prévenir les trafics en tout genre ». Des propos énoncés par le président de ce groupement en marge de leur assemblée générale qui s’est tenue dernièrement à Anosy. Pour rappel, Madagascar avait fermé pour la première fois ses frontières aériennes en mars 2020 après la découverte des premiers cas d’infection au coronavirus sur le territoire. Au mois d’octobre 2020, le Gouvernement avait annoncé une reprise progressive des vols internationaux, mais ces derniers étaient à nouveau suspendus en raison du regain épidémique. Ainsi, la réouverture de l’aéroport international d’Ivato (Antananarivo) et celui de Fascene (Nosy Be) aux vols internationaux n’a pas été concrétisée avec l’apparition du variant Omicron. D’ailleurs, la semaine passée, l’Office régional du tourisme de Nosy Be a évoqué la « situation de crise désastreuse » à laquelle font face les opérateurs qui travaillent principalement avec le tourisme international. De leur côté, les groupements du secteur privé ont diffusé un communiqué à ce sujet. Dans ce communiqué, le secteur privé avance que Madagascar a perdu 90% de son trafic aérien international et régional entre 2019 et 2021. Près de 3 900 milliards d’ariary de perte ont été enregistrés par le secteur touristique jusqu’à fin 2021 et des dizaines de milliers d’emplois ont été sacrifiés. Reprendre des échanges internationaux fluides qu’ils soient professionnels ou familiaux est primordial pour nos entreprises et pour l’attraction des investissements, soutient le secteur privé. Ainsi, face à la pression notamment des groupements du secteur privé, les autorités ont dû revoir leur position qui reste malgré tout incongrue car les mesures obligatoires annoncées ne sont toujours pas disponibles à près de 24heures de la date butoir. Par exemple du côté de la compagnie Ewa, basée à Mayotte, qui desservait Antsiranana, Mahajanga et Nosy Be, on est encore incapable de dire si les vols pourront vraiment reprendre dans une semaine. Cette réouverture, en tout cas, va redonner de l’espoir aux professionnels du tourisme à Madagascar ; ils estiment que leurs pertes depuis deux ans ont monté à plus de 800 millions d’euros. Beaucoup d’hôtels et de restaurants ont mis la clef sous la porte. Des dizaines de milliers d’employés ont perdu leur travail.
La rédaction

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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