Publié dans Politique

Général Raoelina sur la tuerie du 7 février - « Si c’était à refaire, je le referais sans état d’âme »

Publié le mercredi, 11 mai 2022

Des propos qui font froid dans le dos ! 13 ans après le carnage qui a fait près d’une quarantaine de morts et plus d’une centaine de blessés à Ambohitsorohitra, le 07 février 2009, le Général Raoelina est loin d’éprouver des remords. Pire, l’ancien directeur de la garde présidentielle semble être rattrapé par ses vieux démons. A croire ses propos sur le réseau social Twitter, hier, non moins conseiller militaire de l’ex – Président Marc Ravalomanana a clamé haut et fort qu’il serait prêt à le refaire.

« Détrompez – vous, ça ne m’a jamais empêché de dormir ! Et si c’était à refaire, je le referais sans état d’âme », a – t – il lancé. Des déclarations glaçantes qui ont surpris plus d’un et ce, de la part d’un condamné ayant bénéficié d’une grâce pour recouvrer la liberté.

Pour rappel, la tuerie du 07 février a rapidement conduit le régime de Marc Ravalomanana à sa chute. Selon les faits rapportés par des témoins et relayés par différents médias, les militaires de la garde présidentielle – sur ordre du Général Raoelina – ont tiré à balles réelles sur une foule de manifestants qui venaient de la place du 13 mai.

Aveu de culpabilité

Des propos qui sonnent également comme un nouvel aveu de culpabilité de ce Général retraité quant à son implication directe dans ce carnage ayant fait mort d’hommes devant le palais d’Etat d’Ambohitsorohitra. Ce dernier qui, lors de son procès, a nié les faits qui lui a été reproché au même titre que ses co – accusés. Il a reconnu avoir été présent sur les lieux mais avait soutenu n’avoir donné aucun ordre. Des arguments qui n’ont pas suffi à convaincre le juge puisque le Général Raoelina et deux autres colonels ont été condamnés par la Cour criminelle ordinaire pour une peine de prison à perpétuité, car jugés coupables de la tuerie du7 février 2009, à l’issue d’un procès le 7 juillet 2011. Il a retrouvé la prison de Tsiafahy où il a croupi depuis 2009 avant de bénéficier d’une mesure de grâce dans le cadre de la réconciliation nationale, le 24 décembre 2014, sous la Présidence de Hery Rajaonarimampianina. Bien que cette grâce n’ait pas effacé les condamnations qui pesaient contre le Général Raoelina et consorts, il a pu recouvrir la liberté. 13 ans après les faits, l’ex – DSP a avoué par lui – même, comme dit l’expression malgache « kibokibon’ny marina ka milaza tsy anontaniana ».

En tout cas, cette nouvelle déclaration cinglante risque de remuer le couteau dans la plaie des nombreux survivants et des proches des personnes qui ont perdu la vie au cours de cette tuerie.

La Rédaction

 

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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