Publié dans Politique

Electricité à Antananarivo - Les coupures reviennent en force

Publié le vendredi, 03 juin 2022


Coupure technique, délestage tournant, black-out, à chacun son ressenti et sa description du contexte actuel. Plusieurs quartiers connectés au Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA) tombent encore et toujours régulièrement dans le noir à cause des difficultés que subit la compagnie nationale de l’eau et de l’électricité présentement. « L’électricité a été coupé aux environs de 13h pour ne revenir que presque quatre heures après. Dans tout ça, toutes nos activités ont dû être interrompues et comme nos salariés débauchent à 17h, c’est presque toute une journée de travail de perdue sans compter le gouffre financier qui impactera sur notre chiffre d’affaires hebdomadaire », déplore le gérant d’une PME œuvrant dans le textile du côté de l’Atsimondrano. Comme lui, de nombreux usagers se plaignent de la situation un peu partout dans la Capitale. Les commentaires négatifs fusent sur les réseaux sociaux. Personne, ni aucun quartier ne sont épargnés. Le délestage s’étale sur plusieurs quartiers notamment aux 67Ha et alentours, à Mandroseza, à Andoharanofotsy jusqu’à Iavoloha ; à Ambodivona, à Antanimena, jusqu’à Anosivavaka ; à Ambohimanambola jusqu’à Manjakandriana, aux quartiers d’Antsakaviro, de Betongolo, mais aussi, à Anosizato, à Andavamamba ou encore à Andrefan’Ambohijanahary.
Face à la situation, qui patauge depuis quelque temps et continue d’empirer, la JIRAMA explique que « l’écart entre la production et la consommation d’électricité reste encore conséquente. Raison pour laquelle les délestages tournants doivent encore être programmés pour le moment jusqu’à ce que les 24 MW produits par le groupe numéro 1 d’Andekaleka soient effectives. Ce qui entraînera aussi un dérangement sur l’approvisionnement en eau dans la mesure où les infrastructures de distribution d’eau sont, justement, aussi alimentées par l’électricité ».
Les usagers devront encore patienter
Par ailleurs, la compagnie a tenté de rassurer les consommateurs la semaine dernière en annonçant que les pièces attendues de l’extérieur pour la remise en marche du groupe hydroélectrique G1 de la centrale d'Andekaleka sont déjà sur place et que les techniciens sont à pied d’œuvre dans leur montage afin de renforcer les 56 MW fournis actuellement par cette centrale. Pour rappel, ce n'est pas la première fois que le RIA fait face à une coupure généralisée. Ce phénomène est devenu récurrent au cours de ces derniers mois. Cependant, chaque coupure n’a pas duré plus d’une demi-heure.Ainsi, des coupures de courant fréquentes sont survenues sur le RIA depuis un certain temps notamment à cause de la vétusté des infrastructures à la centrale d’Andekaleka. Dès qu’il y a un quelconque incident, même en ayant touché une seule machine, cela laisse un gap dans la production de courant et induit à des coupures généralisées. Et comme cette centrale assure quasiment la moitié de la consommation d’électricité d’Antananarivo, l’approvisionnement en électricité dans la Capitale et ses environs sera ainsi réduit, le temps de tout remettre en ordre.
Hary Rakoto



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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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