Publié dans Politique

Liaison aérienne Afrique du Sud - Madagascar - Airlink s'impatiente

Publié le vendredi, 01 juillet 2022


Madagascar a annoncé sa réouverture aux vols commerciaux internationaux à partir du 5 mars 2022, afin de relancer le transport aérien et le tourisme sur l'île. Air France, Air Mauritius, Air Austral, Ewa Air, Ethiopian Airlines, Kenya Airways, Neos Air ont effectué leur retour dans les aéroports de la Grande île ces derniers mois. Et dernièrement Turkish Airlines est lui aussi revenu dans le pays. Desservant Madagascar avant la crise sanitaire, la compagnie Airlink reste, elle, cependant à quai.
En effet, les vols depuis l'Afrique du Sud vers Madagascar sont restés interdits pour une durée de trois mois supplémentaires au mois de mars dernier. Airlink, la seule compagnie sud-africaine assurant la liaison entre les deux pays, évoque une interdiction inexpliquée. Des informations laissent entendre cependant que la situation sanitaire dans le pays de l’arc-en-ciel a été la cause du maintien de l'interdiction des vols depuis ce pays voisin vers la Grande île.
La situation est en tout cas mal vécue par la compagnie aérienne sud-africaine. La suspension de ses services cause de grands désagréments et des coûts aux hommes d’affaires, aux touristes et autres, les obligeant à emprunter de longs itinéraires détournés pour se rendre à Madagascar. Le trajet Madagascar-Afrique du Sud est aussi concerné. De nombreux malgaches effectuaient la liaison avant la crise profitant du fait qu’ils ne sont plus tenus de présenter un visa lorsqu'ils se rendent en Afrique du Sud pour une période de moins de 90 jours par an.
Délégation malgache en Afrique du Sud
En tout cas, Airlink dit perdre beaucoup de revenus aujourd’hui. Cette situation serait d'ailleurs de nature à compromettre gravement les liens économiques entre les deux pays, selon la Compagnie aérienne. Airlink opérait des vols entre Johannesburg, Antananarivo et Nosy Be avant la pandémie de Covid-19.
L'annonce de la réouverture des vols vers Madagascar a suscité un intérêt considérable de la part des passagers en Afrique du Sud, vers la Grande île, qui souhaitent réserver des billets, indiquent les dirigeants de la société sud-africaine dans la presse de leur pays. Cette restriction des vols serait une grande déception pour tous ceux qui souhaitent voyager pour des raisons professionnelles et renouer avec des parents et des amis qu'ils n'ont pas pu visiter au cours des deux dernières années.
De même, « c'est un revers pour le commerce entre les deux pays", a expliqué Rodger Foster, directeur général d'Airlink. Ce dernier aurait été invité à se rendre à Madagascar pour rencontrer le ministre des Transports afin de discuter des “modalités” des arrangements pour que sa compagnie survole la route malgache. Le responsable ne souhaite pas venir et n'y voit d'ailleurs aucun intérêt déclarant que les conditions des vols d’Airlink vers Madagascar étaient déjà clairement définies par des traités aériens entre les deux pays.
La presse sud-africaine annonce en tout cas que des réunions de plus haut niveau devaient avoir lieu incessamment. Qu’une délégation de responsables malgaches rencontrerait le président sud-africain. On ne sait pas s'il s'agit d'une délégation économique, ministérielle ou autre. Mais il semble probable que les deux parties discuteront du cas Airlink.
La Rédaction

Fil infos

  • Elections consulaires des Français de l’Etranger - La liste Français du Monde revendique une meilleure prise en charge sociale
  • Refondation - « L’espoir d’un véritable renouveau démocratique s’amenuise », dixit la société civile
  • Direction Générale de l’ARAI - Un homme de l’intérieur prend les rênes
  • Premières pluies - Les infrastructures déjà mises à très rude épreuve
  • Actu-brèves
  • HCC - Trois anciennes ministres réintègrent l’Assemblée nationale
  • Concertation nationale - LES RECOMMANDATIONS D’UN CITOYEN D’AMBATONDRAZAKA
  • Détention de Rinah Rakotomanga - Son avocate dénonce des dessous politiques
  • Actu-brèves
  • Loi de finances - Nouveau huis clos des députés

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

A bout portant

AutoDiff