Publié dans Politique

Excès de vitesse - Un cycliste et une jeune femme paient de leur vie

Publié le mercredi, 06 juillet 2022

Le sang a de nouveau giclé du fait d’un taxi-brousse sur la RN1, juste à la sortie de la Capitale, hier matin. Un minibus Mercedes Sprinter de Kofiamo, roulant en direction de l’Ouest, a fait une embardée sur une portion de voie située entre Ampitatafika et Ambodiafontsy, faisant ainsi deux morts et quelques blessés dont un grave. Un excès de vitesse chez le conducteur serait à l’origine du drame. Car si le Sprinter a terminé sa course folle en se couchant sur un côté, il a également percuté de front un vélo venant en sens inverse. Le résultat fut effroyable : le cycliste prénommé Pandry, un laitier de 45 ans domicilié à Ambodiafontsy, a été tué sur le coup. Le malheureux faisait justement route vers le centre de la Capitale pour une livraison. Mais le destin en a donc décidé autrement. “Nous n’allons pas croiser nos bras. Il faut que le fautif paie de ses excès”, a déclaré sans ambages la sœur de la victime.

Parallèlement, une jeune femme de 22 ans qui était dans le Sprinter a également succombé des suites de ses graves blessures : son crâne mais aussi l’ensemble de son corps a souffert des terribles chocs liés au basculement du minibus. “La victime qui a occupé une place près d’une fenêtre a eu le malheur de sortir le bras mais aussi une partie de son buste à l’extérieur. Ces endroits-là de son corps furent comprimés par la masse du véhicule lorsqu’il s’était renversé”, commente une source. La victime allait regagner son foyer à Ambodisaha Ambohimijery Alakamisy, mais c’était donc la ‘‘grande faucheuse’’ qui était au rendez-vous. Comme la famille du laitier, les proches de cette jeune passagère n’ont pas également caché leur profond chagrin mais surtout aussi leur colère. “Nous avons pu parler avec le propriétaire du Sprinter car nous ne comprenons pas pourquoi la victime a été retrouvée à l’extérieur du véhicule.Idem avec la Gendarmerie. On en est encore au stade des diverses formalités et autres procédures. Une fois tout cela réglé, nous pensons qu’une mesure devra être prise”, explique Tsiory, un membre de la famille de la victime.

Certes, l’accident a fait aussi des blessés, au nombre de sept. Ce sont tous des passagers du minibus. Mais ils s’en sont sortis avec quelques égratignures. Selon une source auprès de l’Hôpital Joseph Ravoahangy Andraianavalona d’Ampefiloha, ces personnes ont pu rentrer chez elles après les soins, sauf une. “Il s’agit de ce motard que le Sprinter a également percuté. La victime demeure encore sous soins, ayant reçu une blessure au niveau du visage”, déclare cette source hospitalière.

Comme nous l’avons mentionné plus haut, le Sprinter a roulé trop vite. “Le conducteur n’avait qu’une chose en tête : arriver rapidement à destination, c’est-à-dire à Imerintsiatosika où c’est le jour du marché (Ndlr : hier)”, avance une source. Un passager raconte que le conducteur a enclenché le 4e sitôt après la sortie d’Ampitatafika. Et c’était justement l’empressement du premier d’arriver à temps au marché d’Imerintsiatosika qui lui a fait perdre le contrôle juste à un moment où il a tenté d’éviter cette moto, laquelle s’est subitement trouvée sur sa trajectoire, du moins selon cette source. Les coups de volant n’ont eu donc que cette embardée du Sprinter comme effet. “Quoi qu’il en soit, on reproche au chauffeur du Sprinter d’avoir roulé trop vite”, tranche une source auprès d’une unité de Gendarmerie chargée d’enquêter sur l’affaire.

Normalement, le chauffeur, qui s’est rapidement enfui pour aller se rendre délibérément à la Gendarmerie après l’accident, en cause devra être placé en garde à vue. Mais de source auprès de la Gendarmerie, il se serait plaint de ses blessures qu’il a d’abord fallu également le soigner.

Franck R.

 

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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