Publié dans Politique

Prix du carburant - « Hausse inévitable », dixit Paul Rabary

Publié le mercredi, 06 juillet 2022

La hausse imminente du prix du carburant au niveau local a fait couler beaucoup d'encre ces derniers jours. Le sociologue et ancien ministre HVM, Paul Rabary, s'est exprimé sur le sujet au cours d'une conférence de presse hier. D'emblée, il évoque la tendance structurelle qui prévaut actuellement au niveau international. Après la période de confinement liée à la pandémie de Covid-19 ainsi que la récession économique, la demande est nettement supérieure à l'offre. Selon lui, « la hausse du prix du carburant est donc inévitable, quoi qu'il advienne ».

Cet analyste politique ne manque pas de faire allusion à la guerre en Ukraine qui a conduit à des sanctions sévères contre la Russie. Par conséquent, les Européens ont décidé de boycotter le pétrole russe et s'approvisionner ailleurs. Il réitère donc que la révision à la hausse du prix du carburant est incontournable. « Ce n'est la faute de personne et nous devons y faire face », soutient Paul Rabary. Et lui de rappeler que le prix du carburant en Europe avoisine aujourd'hui les 1,5 euro voire 2 euros le litre, soit près de 10 000 ariary.

L'impossible vérité des prix

Récemment, les partisans de l'opposition n'ont cessé de mettre l'accent sur la nécessité d'appliquer la vérité des prix. Selon lui, l'application de la vérité des prix du carburant exigée par l'opposition n'est que de la pure stratégie politique visant à déstabiliser le régime. En effet, une telle disposition ouvre la voie à une explosion sociale qui pourrait conduire à la chute des tenants du pouvoir. Par conséquent, les négociations menées afin de bloquer ou du moins amortir la hausse du prix des carburants ne pourra donc qu'être bénéfique pour le régime.

Par ailleurs, la hausse du prix des carburants impliquera également une inflation beaucoup plus importante que celle actuelle. Déjà qu'aujourd'hui, la hausse du prix des produits de première nécessité (PPN) fait grincer des dents les ménages, la situation risque pourtant d'empirer. En guise de solution sur le long terme, Paul Rabary propose l'application d'une politique monétaire efficace visant à rehausser la valeur de l'Ariary. « Si nous continuons d'importer tous les produits dont nous avons besoin, l'Ariary continuera de perdre de sa valeur », affirme - t - il.

Sandra R.

 

Fil infos

  • Employés du Groupe Sodiat - « Laissez-nous travailler ! »
  • Immunité - La société civile dénonce la protection accordée aux inspecteurs des impôts et des douanes
  • Nominations de préfets et de chefs de Districts - Le Syndicat des administrateurs civils répond à la polémique
  • Groupe Sodiat - 4000 employés et familles étranglés
  • Conseil des ministres - Près de 150 nominations aux hauts emplois de l’Etat
  • ACTUS BREVES
  • Concertation nationale - Le ministère d’Etat chargé de la Refondation toujours pas pleinement opérationnel
  • Actu-brèves
  • Actu-brèves
  • Présidence de la Refondation - Les 4 hauts conseillers à traiter comme des Chefs d’Etat

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

A bout portant

AutoDiff