Madagascar terre d’asile. Des Afghans, qui ont fui leur pays à cause de la guerre ou de l’arrivée au pouvoir des Talibans, se trouvent à Madagascar. Selon les propos du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), rapportés par la presse internationale, une vingtaine d’Afghans se réfugient à Madagascar et bénéficient un soutien de base d’une organisation locale affiliée au HCR. Ils sont composés entre autres par des cadres dans une institution financière afghane ou des personnes dont des membres de la famille auraient été exécutés par les Talibans.
En dépit de ce soutien, ils affirment être dans une situation précaire dans la mesure où ils ne peuvent pas travailler et leurs enfants déscolarisés. Les autorités malagasy de leur côté offrent à ces réfugiés ainsi qu’autres demandeurs d’asile une protection contre l’expulsion ou le retour dans leur pays d’origine. Ce n’est pas pourtant une garantie tous risques pour ceux qui ont été condamnés par la Justice de leur pays pour des crimes. C’est le cas par exemple d’un maire roumain qui s’est enfui à Madagascar et accueilli à bras ouvert par l’ancien Premier ministre Mahafaly Solonandrasana et l’ex- ministre du tourisme Roland Ratsiraka. Il a pourtant détourné des milliers d’euros durant son mandat et fortement recherché par les autorités roumaines. Frappé par une notice rouge de l’Interpol, ce maire a été extradé de Madagascar et remis aux autorités de son pays d’origine.
Concernant les réfugiés afghans, Madagascar n’est pas pourtant la destination finale mais un pays de transit. Leur but c’est d’aller dans d’autres pays comme les Etats –Unis étant donné qu’ils auraient apporté de l’aide aux éléments de ces derniers et des forces de l’OTAN durant la guerre contre les Talibans. Ces réfugiés seraient en attente de leur sésame pour entrer dans le pays de l’Oncle Sam. Leur choix de venir à Madagascar serait que c’est un des rares pays où ils ont la possibilité d’avoir un visa à l’entrée.
Leur arrivée à Madagascar date de l’année 2018 et depuis ils ont effectué la démarche administrative nécessaire pour rallier les Etats-Unis. Ces réfugiés demandent à l’ambassade américaine de la Grande île d’accélérer le traitement de leurs dossiers afin qu’ils puissent rejoindre leurs compatriotes partis en exil aux Etats-Unis.
La rédaction