Ces opérateurs économiques ont monté le ton depuis quelques mois à cause des arriérés de paiement. Ils affirment que leurs travaux sont achevés depuis plusieurs mois voire années, et soutiennent que la réception provisoire et définitive a été faite pour la majorité des travaux en question. Ces derniers réclament ainsi leur paiement. Certains d’entre eux ont encore tenu une manifestation devant le ministère des Travaux publics le 26 juillet dernier pour se faire entendre.
A en juger par la publication faite par les entreprises sur les réseaux sociaux hier, un terrain d'entente a été trouvé. Il a été dit que l’Etat va procéder au paiement des entreprises dont les travaux sont conformes aux normes. Il faut savoir que le non- paiement de ces entreprises n’est pas dû à un problème de trésorerie. Les dirigeants du pays ont déjà affirmé à de nombreuses reprises que les fonds sont disponibles. La presse locale rapportait d’ailleurs, il y a quelques jours, que 546,7 milliards d’ariary sont disponibles au niveau du Trésor public. Dans un souci d’assainissement de la gestion des fonds publics, des audits des travaux effectués devaient cependant être réalisés avant tout paiement. Les dirigeants avaient en effet dénoncé des travaux non réalisés selon les règles de l’art voire des travaux fictifs dans certains cas.
Les missions d’audit sur terrain par le Comité de vérification et de réception des travaux financés par le FR ont été effectuées durant le deuxième trimestre de cette année. Après vérification de l’agence comptable du fonds routier, les rapports d’audit reçus au FR ont été transmis au Trésor pour paiement des travaux payables. Plusieurs travaux effectués par des entreprises contractantes ont été déclarés conformes et ces dernières ont ainsi été payées. C’est ce que rapporte d’ailleurs une situation du paiement rendue publique par le FR hier. Plusieurs autres considérés comme non achevés, non conformes ne sont pas payés. La question est de savoir si les entreprises prestataires de ces marchés comptent rectifier la mire et se conformer au marché conclu pour être payées. Des travaux fictifs ont été dénoncés. Des sanctions contre les fonctionnaires responsables des réceptions techniques ainsi que des entreprises concernées sont attendues de l’Etat.
La rédaction