Alors que la JIRAMA croule sous les dettes, une liste publiée sur les réseaux sociaux, en novembre de l'année dernière, révèle que de nombreux cadres de la société ont touché des primes exceptionnelles. Au total, près de 827 millions d'ariary leur ont été versés. 32 hauts responsables ont ainsi reçu des primes allant de 5 millions d'ariary à 180 millions d'ariary brut pour le numéro Un de cette société à l'époque.
Suite à ces faits dénoncés sur les réseaux sociaux, il semblerait que le BIANCO ne serait pas resté insensible. Des enquêtes plus poussées auraient donc été entreprises. En tout cas, l'existence de primes exceptionnelles n'a jamais été démentie par les présumés bénéficiaires. L'actuel directeur général par intérim de la JIRAMA, Rivo Radanielina avait simplement remis en doute la véracité de ces assertions, sans démentir pour autant l'existence des primes. Il se contente de dire que le versement de ces primes a été fait dans les règles. Dans tous les cas, aucune précision n'a été faite sur le montant exact de ces primes.
Des sources évoquent un dispositif d'évaluation réalisé par un cabinet international mandaté par la Banque mondiale. Et que d'autre part, ces primes auraient eu l'aval du conseil d'administration. La ligne de défense de certains concernés consiste, quant à elle, à dire que ces primes pour les dirigeants seraient prévues par le projet PAGOSE. Une version remise en cause par d'autres employés qui soutiennent que les primes en question devaient être versées équitablement à tous les employés de la JIRAMA.
Cette affaire suscite d'autant plus le scandale que la société est en proie à d'importantes difficultés financières, impactant sur sa qualité de service. Les abonnés mais également les partenaires techniques et financiers n'ont ainsi aujourd'hui qu'un souhait : Que la vérité éclate !