Publié dans Politique

Immigration illicite - Deux bateaux interceptés dans le Nord-ouest

Publié le mardi, 25 octobre 2022


La nuit du 24 octobre dernier, le détachement de la marine des forces navales de Nosy Be a intercepté un boutre suspect baptisé Toliameva, au large de « Cratère ». En effet, il a transporté 22 personnes, toutes des clandestins, qui ont envisagé de regagner l’île Mayotte en cachette. Si 16 passagers du boutre sont des adultes, six sont des enfants, enfin une femme enceinte. Par ailleurs, il y avait trois membres de l’équipage sur la même embarcation qui a acheminé en même temps 47 bidons d’essence, 6kg de vanille.
Le navire faisait déjà le cap sur Andavatoby, itinéraire obligatoire avant de rallier l’île voisine de Mayotte, lorsque les garde-côtes nationales l’ont arraisonné. Mais on peut dire que l’interception de Toliameva semblait être plutôt fortuite. Car si le détachement marine n’a pas patrouillé cette zone maritime, on peut dire que le Toliameva aurait sûrement pu échapper de la surveillance.
 Sitôt après son arraisonnement, ses passagers ont été conduits auprès du CNRO du détachement marine de Nosy Be tandis que les femmes et les enfants ont bénéficié d’un traitement de faveur car on leur a offert un repas.
Parallèlement à l’arraisonnement de ce boutre, et toujours dans la même nuit, le détachement de la marine a également intercepté une vedette. Les gardes ont découvert 36 bidons remplis d’essence, des vivres ainsi que des boissons alcooliques à son bord. Cette fois-ci, la vedette connue familièrement sous l’appellation de « la Coque », était prévue transporter des clandestins vers les Comores. Mais avant de mettre le cap sur l’archipel comorien voisin, la vedette en question avait d’abord la mission de récupérer des passagers clandestins dans la localité d’Antanetibe.
La Gendarmerie a ouvert une enquête tandis que le détachement de la marine de Nosy Be, qui est sous le commandement du lieutenant de vaisseau Jaoriky Franklin Poton, travaille étroitement avec les autorités mais aussi la population locale, dans la surveillance de la circulation marine et la sécurisation de la Région.
Après un calme trompeur, du moins au cours des deux mois précédents, le phénomène d’immigration clandestine vers les Comores et surtout Mayotte, qui est un territoire français, a repris de plus belle depuis le week-end dernier à Nosy Be. L’île au parfum est, avec Ambanja, ou encore Mahajanga, considérée comme une plaque tournante des trafics d’êtres humains au départ de la Grande-île. Et ce n’est pas les arrestations et autres multiplications des incarcérations qui ont empêché le phénomène de se poursuivre encore. En cause, les commanditaires sont insaisissables.
Franck R.
 

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Editorial

  • Assez !
    « La maison brûle, nous regardons ailleurs ! ». Par cette célèbre phrase devenue légendaire et historique que Jacques Chirac, alors Président de la République française, devait entamer son discours lors de l’ouverture de l’Assemblée plénière du IV ème Sommet de la Terre le 2 septembre 2002 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Le Président français voulait faire allusion sur le danger réel que le monde encourt à cause du réchauffement climatique mais les hommes affichent leur indifférence sinon leurs attentions s’orientent ailleurs. Alors que le pays traverse une zone de forte turbulence, nous les concitoyens, les compatriotes, nous passons le clair de notre temps à nous chamailler. La tempête si puissante risque d’emporter le navire, les passagers à bord, trop occupés à se quereller, ne sont pas conscients du péril en la demeure. Jacques Chirac interpelle les « occupants » de la maison de leur ignorance et leur indifférence…

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