Publié dans Politique

Norbert Lala Ratsirahonana - « Un remaniement n’est plus opportun »

Publié le vendredi, 20 janvier 2023


Clair et net. Avec la franchise qu’on lui connait, le Président fondateur du parti AVI (Asa Vita no Ifampitsarana), Norbert Lala Ratsirahonana s’est exprimé sur les éventuels besoins de remaniement du gouvernement ou pas. Ce fut en marge d’une cérémonie de présentation de vœux de son parti hier à Ivato. L’ancien Premier Ministre a été catégorique dans ses propos : « ce n’est plus le moment de retoucher le gouvernement à mon avis. Au cas où un ministère  n’est pas performant, ce sont les membres de staff ministériel qui devraient être remplacés s’il y a besoins ». Il estime que l’efficacité d’un département ministériel ne dépend pas forcément du titulaire du poste de ministre mais surtout de ses collaborateurs.
En revanche, Norbert Lala Ratsirahonana suggère que la nomination d’un ministre des Affaires Etrangères devrait être une priorité. Ce poste stratégique ne doit pas, selon lui, être occupé trop longtemps par un intérim. En effet, depuis le limogeage du ministre sortant Richard Randriamandrato au mois d’octobre dernier, l’intérim est assuré par le ministre de la Défense Nationale, le Général Léon Rakotonirina. Il évoque également le cas de la ministre de la Fonction Publique et non moins épouse du Président de la Ceni, Ranampy Gisèle qui fut sujet à polémique. « Toute situation qui pourrait conduire à des contestations lors des prochaines élections doit être évitée à tout prix », insiste – t – il. Malgré tout, il s’en remet à la décision du Chef de l’Etat qui détient l’unique prérogative d’un remaniement.
Le régime doit se renforcer
Concernant la situation du Premier Ministre, Christian Ntsay vis-à-vis du Président de la République, l’ex – Chef du Gouvernement affirme que « si le Chef d’Etat voulait vraiment le remplacer, il aurait fait tout pour faire passer la motion de censure. Ce n’est pas l’occasion qui lui manquait ».  Ainsi, il semble écarter d’un revers de main l’hypothèse d’un remaniement total incluant un départ du Premier Ministre.
En revenant sur la tentative de motion de censure contre le Gouvernement, l’ex – président de la Haute Cour Constitutionnelle affirme que ce genre de manœuvre fragilise  le régime. « Je suis sûre que la situation est maintenant claire aux yeux du Président de la République. L’important aujourd’hui est de renforcer l’Etat », confie l’ancien numéro un de l’AVI.
Sur un tout autre sujet mais toujours en lien avec le monde politique, Norbert Lala Ratsirahonana révèle que plusieurs futurs candidats à l’élection présidentielle, ainsi que des Responsables étatiques ou encore des membres de la Société civile lui ont approché pour « demander conseil ».  Il n’a néanmoins pas souhaité révéler leur identité.
Sandra R.


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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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