L'ancien Président de la République Hery Rajaonarimampianina revient, malgré lui, au-devant de l'actualité. Houcine Arfa, connu comme ancien conseiller en sécurité du locataire d'Iavoloha, a demandé cette semaine la désignation d'un juge d'instruction parisien pour enquêter sur les conditions de sa détention à Madagascar. L'information a été publiée par une agence de presse française.
Ce n'est pas là première fois que l'homme saisit la Justice. Plusieurs plaintes visant des proches collaborateurs de son ancien patron ont été déposées. Ce serait "l'absence d'investigations" qui aurait ainsi conduit ce citoyen français à déposer une plainte avec constitution de partie civile visant à obtenir la désignation d'un juge d'instruction.
Houcine Arfa, Français d’origine tunisienne, ancien militaire, aurait été recruté en 2015 par l’ex- Président Hery Rajaonarimampianina. Cependant, les relations en interne se seraient vite détériorées. A l'entendre, l'homme se serait retrouvé dans le collimateur de certains en haut lieu après avoir refusé d'exécuter certaines missions qui lui auraient été confiées. De fil en aiguille, il est condamné par la Justice malagasy à trois ans de prison ferme pour divers chefs d'inculpation.
Evasion spectaculaire
A la fin de l'année 2017, Houcine Arfa réussit le tour de force de s'évader d'une prison censée être l'une des plus sécurisée de la Grande île. Celui qui se prétend être un conseiller en sécurité du Président Rajaonarimampianina affirme avoir faussé compagnie à ses deux surveillants pénitentiaires qui l'ont emmené dans un hôpital d'Antananarivo pour une consultation médicale, avoir rejoint la côte Nord-ouest du pays, puis avoir réussi à quitter le territoire national pour rejoindre Mayotte avant de s'envoler vers la France.
Depuis, relayé par la presse internationale, ce ressortissant français n'a eu de cesse de tirer à boulets rouges les notables du régime Rajaonarimampianina. Il explique avoir bénéficié de complicités d'autorités malagasy pour pouvoir quitter le pays affirmant notamment avoir soudoyé un ancien ministre de la Justice et un procureur de la République par le truchement d'un commissaire de Police.
Le médecin-chef ou encore le premier responsable de la prison sont également accablés dans cette affaire. L'homme accuse également un juge de l'avoir condamné sans la moindre preuve parce que les ordres venaient d'en haut et qu'il ne pouvait rien faire. Des personnalités dont la responsabilité n'a pas été dégagée jusqu'ici.
La Rédaction