Publié dans Politique

Infanticide - Le phénomène prend une ampleur inquiétante

Publié le vendredi, 15 septembre 2023
Un enfant a été décapité et caché dans un sac Un enfant a été décapité et caché dans un sac

L'être humain de plus en plus cruel. Si les ancêtres considèrent un enfant comme une bénédiction, un trésor, actuellement, il est devenu une malédiction pour certains. Des Malagasy vont à l'encontre de leurs croyances. Tuer un enfant de sang-froid est devenu une pratique courante dans le pays. Depuis le début de cette année, au moins une dizaine de cas ont été relatés par les Forces de l'ordre et les médias. Des enfants décapités, brûlés, étouffés… Malgré leur innocence, ils souffrent de la méchanceté de leur propre famille, ou des personnes ayant de l’hostilité contre leurs parents. Certains de ces enfants ont pu être sauvés, mais la torture a laissé des traces. Etant donné que les actes sont perpétrés par leurs propres parents notamment le père ou des proches. Outre la vengeance, la dépression, les problèmes familiaux ou au niveau de la communauté, la toxicomanie en sont les causes principales. Ces personnes déversent leur colère sur les enfants. Et parfois, elles les assassinent même pour cacher les viols.
Seulement, ce mois de septembre, plusieurs cas ont été enregistrés par la Police et la Gendarmerie. Récemment, une mère de 30 ans et son fils de 3 ans et demi ont été sauvagement assassinés à leur domicile à Ambohimandroso, Région Vakinankaratra. Le père de l'enfant, le premier suspect, a été arrêté le jour même. Le cou de la femme portait des traces de coup de couteau, tandis que celui de l'enfant noué d’un tissu avec lequel on l’avait étranglé. Toujours, ce mois-ci à Ankofabe Maroantsetra, un père de famille a brûlé son fils de 5 mois. Ayant bu de l'alcool, il voulait cuire son enfant au barbecue  au lieu de lui donner le bain. Il a été déjà arrêté et placé en garde à vue. L'enfant a survécu même si ses fesses,  cuisses, jambes et chevilles ont été brûlées. Le 11 septembre dernier à Sabotsy Namehana, une femme a jeté son bébé dans les toilettes publiques. Une personne a informé la Gendarmerie pour avoir entendu les pleurs d'un enfant venant desdites toilettes. Ainsi, des éléments ont été dépêchés sur place, et le bébé, immédiatement transporté à l'hôpital, a survécu. La mère, trouvée chez elle a avoué qu'elle ne voulait pas de cet enfant. Enfin, une femme a été arrêtée pour avoir brûlé la main du fils de son concubin à Sambava. Agé de 13 ans, l'enfant présentait au niveau de son corps des brûlures. La Police a ouvert une enquête.
L'infanticide, le viol, l'agression des enfants ne sont pas un cas isolé dans le pays. Mais certains n'osent pas dénoncer. Certaines personnes mettent au monde des enfants pour ensuite… leur ôter la vie.
Anatra R.

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Editorial

  • Problématique nationale ?
    La Grande île manque d’eau ! Contradictoire ! L’eau, cet élément le plus précieux parmi les quatre essentiels pour la vie, à savoir la terre, l’air, le soleil et évidemment l’eau, semblerait nous faire défaut en ces temps-ci ? Pour en devenir une problématique nationale. Le conditionnel est de rigueur. Quelque part, on doute sur la pertinence de la chose. On confond, semble-t-il, la situation naturelle du pays avec les dysfonctionnements de la compagnie nationale JIRAMA et du département de l’eau sur la gestion de cet élément indispensable à la vie. En fait, ce n’est pas l’eau qui manque, c’est la gestion rationnelle qui fait défaut. On n’est pas dans les pays du Golfe où l’océan du sable domine l’environnement ou en plein désert du Sahara où l’eau n’existe pas. Certes, il y a le grand Sud où les pluies se font rares, mais de là à dire que l’eau…

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