Publié dans Politique

Déclaration des Evêques de Madagascar - « Le peuple doit s’exprimer par les élections »

Publié le vendredi, 10 novembre 2023

L’Union des Evêques catholiques de Madagascar s’est exprimée sur la conjoncture politique qui prévaut à Madagascar actuellement à travers une déclaration, hier. Ces leaders de l’Eglise catholiques sont en plein conclave en ce moment. D’emblée, les Evêques ne cachent pas leur étonnement face à la situation actuelle. Ils déplorent également un dialogue de sourds entre les compatriotes. A cela s’ajoutent les divergences d’opinion entre les acteurs politiques, en particulier les candidats à l’élection présidentielle. « Nous sommes tous conscients que c’est la population qui en subit les conséquences », soulignent les Evêques. Et de poursuivre que « l’on entend souvent les politiciens évoquer des termes comme vahoaka (peuple), fihavanana, intérêt commun, Etat de droit, démocratie, développement, patriotisme, souveraineté nationale … Il s’agit, en effet de valeurs qui garantissent le développement de Madagascar. Pourtant, nous nous interrogeons si l’importance de ces mots valeureux est réellement ancrée dans vos cœurs vu vos actes et la manière dont vous mobilisez les gens ».

Les Evêques reconnaissent que la période pré – électorale est sous tension cette année. Chaque partie prétend être détenteur de la vérité. « Nombreux sont les politiciens fortunés qui pensent que Madagascar est leur propriété personnelle et qu’ils peuvent le diriger à leur guise », déplorent les prélats. Ils estiment que le pays ne serait pas dans une situation pareille si chacun savait accorder les paroles et les actions.

La priorité au peuple

Concernant les élections, les Evêques insistent que « en tant que pays démocratique et un Etat de droit, le peuple est prioritaire. Cela se traduit par la participation du peuple à des élections libres et transparentes ». Ils lancent ainsi un vibrant appel à l’endroit des acteurs politiques et de tous les responsables, surtout les candidats, à donner la place au peuple selon ses droits et devoirs. « Laissez le peuple s’exprimer et définir son avenir en toute liberté et conformément à la loi à travers les élections », souligne toujours la déclaration des Evêques. Ils reconnaissent qu’il y a des failles dans le processus électoral, toutefois « l’on ne peut pas attendre la perfection pour y passer car la souveraineté nationale est sacrée ». En d’autres termes, les Evêques encouragent la tenue des élections au nom des principes démocratiques. Enfin, ils appellent tous les citoyens à se lever en tant que propriétaire commun de Madagascar et à écouter la voix de leur conscience.

Cette nouvelle sortie des leaders religieux au sein de l’Eglise catholique va clairement en contradiction de l’initiative de la présidente de l’Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa et le président du FJKM, le Pasteur Irako Ammi Andriamahazosoa. Ces derniers ont tenu une réunion avec « les forces vives » (environ quelques centaines de personnes) à Tsimbazaza et ont décidé de procéder à un vote à main levée pour, soit – disant, reporter la Présidentielle. Une résolution qui ne comporte pourtant aucune force exécutoire !

 

La Rédaction

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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