Les Evêques reconnaissent que la période pré – électorale est sous tension cette année. Chaque partie prétend être détenteur de la vérité. « Nombreux sont les politiciens fortunés qui pensent que Madagascar est leur propriété personnelle et qu’ils peuvent le diriger à leur guise », déplorent les prélats. Ils estiment que le pays ne serait pas dans une situation pareille si chacun savait accorder les paroles et les actions.
La priorité au peuple
Concernant les élections, les Evêques insistent que « en tant que pays démocratique et un Etat de droit, le peuple est prioritaire. Cela se traduit par la participation du peuple à des élections libres et transparentes ». Ils lancent ainsi un vibrant appel à l’endroit des acteurs politiques et de tous les responsables, surtout les candidats, à donner la place au peuple selon ses droits et devoirs. « Laissez le peuple s’exprimer et définir son avenir en toute liberté et conformément à la loi à travers les élections », souligne toujours la déclaration des Evêques. Ils reconnaissent qu’il y a des failles dans le processus électoral, toutefois « l’on ne peut pas attendre la perfection pour y passer car la souveraineté nationale est sacrée ». En d’autres termes, les Evêques encouragent la tenue des élections au nom des principes démocratiques. Enfin, ils appellent tous les citoyens à se lever en tant que propriétaire commun de Madagascar et à écouter la voix de leur conscience.
Cette nouvelle sortie des leaders religieux au sein de l’Eglise catholique va clairement en contradiction de l’initiative de la présidente de l’Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa et le président du FJKM, le Pasteur Irako Ammi Andriamahazosoa. Ces derniers ont tenu une réunion avec « les forces vives » (environ quelques centaines de personnes) à Tsimbazaza et ont décidé de procéder à un vote à main levée pour, soit – disant, reporter la Présidentielle. Une résolution qui ne comporte pourtant aucune force exécutoire !
La Rédaction