Publié dans Politique

Gouvernement Ntsay - Démission imminente

Publié le vendredi, 28 juin 2024

Un changement en perspective. Après la proclamation des résultats officiels des élections législatives, le Premier ministre Christian Ntsay et son Gouvernement devraient bientôt démissionner, conformément à la tradition républicaine. Cette démission est attendue aux alentours du début de la session spéciale de la nouvelle Assemblée nationale, prévue le 9 juillet.

En 2019, une situation similaire s’est produite : les résultats officiels des législatives ont été proclamés le 27 mai, et le Premier ministre Ntsay a démissionné le 19 juillet, trois jours après le début de la session spéciale de l’Assemblée nationale. 

L’article 54 de la Constitution stipule que le Président de la République nomme le Premier ministre, qui est proposé par le parti ou le groupe de partis majoritaire à l’Assemblée nationale. Ce dernier, en l’occurrence, devra être désigné par la coalition pour la majorité présidentielle, forte de ses 84 sièges sur les 163 que compte l’Assemblée nationale.

Cependant, la grande question reste de savoir si Christian Ntsay va être reconduit pour un quatrième mandat. Ntsay avait démissionné pour la première fois en janvier 2019 après l’élection d’Andry Rajoelina, puis une deuxième fois en juillet de la même année après les législatives, et une troisième fois après la réélection de Rajoelina. En poste depuis le 4 juin 2018, Christian Ntsay pourrait bien voir son mandat se prolonger une fois de plus. 

Viendra ensuite la question des ministres. Lors de la sélection de l’actuelle équipe gouvernementale, la compétence et la technicité ont été privilégiées. Toutefois, après les législatives, des critères politiques pourraient également être pris en compte. Même s’il n’est pas obligé de le faire, avec la répartition des forces à l’Assemblée nationale, le futur groupe parlementaire IRMAR formera sans doute des alliances avec des indépendants pour renforcer son assise. Intégrer des représentants de ces députés sans étiquette au sein du Gouvernement pourrait être une manière de sceller ces alliances.

Une autre question importante concerne les ministres démissionnaires qui se sont présentés aux élections législatives. Certains ont été réélus, tandis que d’autres ont obtenu des résultats plus mitigés. Doit-on demander aux ministres élus comme députés de siéger à l’Assemblée nationale pour honorer leurs engagements envers leurs électeurs ? Quant à ceux qui n’ont pas été élus, doivent-ils être écartés des postes ministériels, n’ayant pas obtenu la confiance de la population ?

En tout cas, bien que ces choix soient influencés par divers facteurs, le Président de la République a bien souvent eu le dernier mot dans la composition du Gouvernement.

 

La Rédaction 

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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