Publié dans Politique

Détournement et favoritisme - L’ex-DG du Fonds de l’élevage et deux autres suspects en prison

Publié le lundi, 02 septembre 2024
Les enquêtes menées par le BIANCO ont permis d’envoyer l’ancien DG du FEL à Antanimora Les enquêtes menées par le BIANCO ont permis d’envoyer l’ancien DG du FEL à Antanimora

Déférés au Parquet du Pôle Anti-corruption d’Antananarivo le 30 août dernier pour favoritisme, conflit d’intérêt, abus de fonction, complicité et diverses infractions connexes, l’ancien directeur général du Fonds de l’élevage(FEL), la responsable de l’Unité de Gestion de Passation des Marchés (UGPM) ainsi que sa mère ont été retenues à la maison centrale d’Antanimora, en attendant la suite de leur procès. Les sanctions sévères prises à l’encontre des fonctionnaires délinquants de détournement de deniers publics constituent un message fort de lutte contre l’impunité et la corruption. L’affaire a été portée à l’attention du Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) suite à une dénonciation concernant des actes de corruption liés à l’attribution de marchés de fournitures. Ces marchés incluent des fournitures d’habillement ainsi que des équipements techniques pour la reproduction d’animaux, tous gérés par le Fonds de l’élevage, qui est sous la tutelle technique du ministère de l'Agriculture et de l’Elevage, et financière du ministère des Finances et du Budget.
260 millions d’ariary détournés
L’enquête a révélé que plusieurs marchés de fourniture, attribués en 2022, ont été octroyés à quatre entreprises différentes de manière irrégulière. Six contrats, sous la direction de l’ancien directeur général, ont été attribués alors que des indices de favoritisme étaient évidents. En effet, les investigations ont mis en lumière des points préoccupants. En effet, les entreprises bénéficiaires avaient des gérants-propriétaires identiques, les sièges sociaux des entreprises étaient situés dans la même localité et les entreprises avaient été créées à la même date. En plus, l’enquête a également révélé que la propriétaire des sociétés adjudicataires était la mère de la responsable de l’UGPM. Cette situation a ainsi soulevé des questions quant à l’intégrité des processus administratifs, car la responsable était à la fois chargée de la gestion des marchés et bénéficiaire des contrats en question. Les montants en jeu s’élevaient à environ 260 millions d’ariary.
L’affaire met en lumière les défis persistants en matière de transparence et d’intégrité dans la gestion des fonds publics. Pour véritablement combattre la corruption, il est crucial que des mesures soient mises en place afin d’assurer une supervision stricte et une responsabilisation des acteurs publics. Les sanctions sévères prises à l’encontre des fonctionnaires impliqués dans ce détournement de deniers publics envoient un message fort sur la lutte contre l’impunité et la corruption à Madagascar. Ces actions envers de hautes personnalités, et pas simplement les subalternes, sont essentielles pour restaurer la confiance du public envers les institutions gouvernementales.
Nikki Razaf

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Editorial

  • Visite d’Etat
    Le pays s’apprête à accueillir une visite d’Etat. Dans une ambiance effervescente, la Grande île se prépare à recevoir sur le sol malagasy, en visite d’Etat, le Président français Emmanuel Macron le 23 avril. Ce sera le 5ème voyage officiel d’un Chef d’Etat français à Madagasikara mais il s’agit cette fois-ci d’une visite d’Etat. On entend par « visite d’Etat, un voyage officiel d’un Chef d’Etat souverain dans un pays souverain suite à l’invitation officielle du Chef d’Etat d’un pays souverain. C’est le plus haut niveau protocolaire d’un voyage officiel qu’effectue un Chef d’Etat à l’extérieur. Selon le protocole français en matière de visite ou voyage du Chef d’Etat, il existe trois sortes de voyage : le voyage officiel (d’Etat éventuellement), le voyage de travail et le voyage privé. Le général de Gaulle effectua un voyage officiel à Madagasikara en 1958. Il ne s’agissait pas d’une visite d’Etat du fait…

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