Publié dans Politique

Indianopolis Prize 2025 - Le Pr Lily-Arison René de Roland nominé

Publié le mercredi, 11 septembre 2024

Le prix est reconnu comme le prix Nobel de la conservation animale. Aucun ressortissant africain ne l’a obtenu jusqu’ici. Mais la donne est sur le point de changer. Le nom du Pr Lily-Arison René de Roland figure bel et bien sur la liste des 44 nominés pour le prestigieux Indianopolis Prize 2025, publiée à Washington le 10 septembre.
« C’est une grande fierté pour nous les Malagasy et je crois que je ferai partie des six finalistes », a dit le méritant malagasy. Selon l’Indianapolis Zoological Society, Inc, l’initiateur du prix, celui-ci combine un soutien financier important avec des programmes qui renforcent le soutien émotionnel et intellectuel, une personne à la fois, sur plusieurs années et plusieurs générations.

Le prix combine une récompense financière suffisamment importante pour avoir un impact sérieux sur un défenseur de l’environnement avec des programmes qui inspireraient et informeraient le public sur les véritables héros de la conservation et leur dévouement, et finalement, sur leurs victoires dans la lutte constante pour sauver la faune et les espaces sauvages de l’extinction.
Le prix Indianapolis décerne 250 000 dollars à un défenseur de la faune qui a remporté des victoires majeures dans la promotion de la durabilité d’une espèce animale ou d’un groupe d’espèces. Le prix récompense également cinq finalistes DeHaan et un défenseur de la nature émergent, avec 50 000 dollars chacun.
Décerné tous les deux ans, ce prix a été créé pour attirer l’attention du monde sur la cause de la conservation animale et sur les hommes et les femmes courageux, talentueux et dévoués qui consacrent leur vie à sauver les espèces animales menacées de la Terre.
Le prix attire l’attention sur le travail important des principaux défenseurs de la protection des animaux, dont le travail protège les espèces et crée des méthodes de conservation efficaces et reproductibles qui garantissent que les générations futures vivront dans un monde florissant et durable.
« Ce prix représente la vitalité et l’engagement de la communauté d’Indianapolis à faire une différence pour notre monde naturel. Aucune autre ville ou communauté au monde ne dispose d’un programme de récompenses ayant l’ampleur et l’impact du Prix d’Indianapolis », lit-on sur le site de l’initiateur du prix.
Croyant en ses valeurs, le scientifique malagasy reste confiant. Biologiste de formation, il est professeur titulaire des universités. Ornithologue de renom international, il enseigne à l’université de Toliara, à celle d’Antananarivo et sous d’autres cieux. Ce grand spécialiste des rapaces dont raffolent les super riches des pays du Golf arabo-musulman a réalisé des travaux remarquables en matière de conservation de la nature dans son pays.
Depuis 2004, il est le directeur national de l’ONG Peregrine Fund à Madagascar qu’il a rejoint en 1992. Son habilitation à diriger des recherches (HDR) intitulée « Les oiseaux endémiques, outils de la conservation » présentée en 2010 en dit long sur ses compétences dans son domaine d’expertise.
Il est à l’origine de la découverte et la redécouverte d’un certain nombre d’espèces d’oiseaux endémiques de l’île et aussi de deux lémuriens, l’animal emblématique de la Grande île. Le chercheur a révolutionné la conservation à Madagascar. Les observateurs avertis n’en diront pas le contraire.
Les interventions sur le terrain du chercheur connaissent sans conteste un succès incontestable. Il a contribué à la création de cinq aires protégées d’une surface totale de 430 000 ha. Leur préservation profite de façon significative à la conservation des espèces rares et aux populations riveraines par la mise en œuvre des projets de développement local.
Le chercheur est parmi les douze personnes exceptionnelles, natifs et étrangers confondus, dont les apports à la connaissance et à la sauvegarde de la faune et flore malagasy sont reconnus non seulement au pays mais aussi dans le monde entier. Le ministère de l’Environnement et du Développement durable a ainsi témoigné de sa reconnaissance envers lui et ses pairs en décernant à chacun d’eux un trophée à l’occasion de la Journée mondiale de la biodiversité en mai dernier.
En 2023, le Pr Lily-Arison René de Roland a remporté les prix National Geographic Society/Buffett Awards établis en partenariat avec la Howard G. Buffett Foundation (cf. La Vérité du 17 juin 2023). En 2010, il était aussi fait « héros de la conservation mondiale » aux côtés de cinq autres défenseurs de la nature. Il s’agit d’un prix décerné par Disney Wildlife Conservation Fund.
Les travaux du lauréat de l’Indianapolis Prize 2023 portent sur une seule espèce animale alors que l’entreprise scientifique du nominé malagasy a profité à plusieurs espèces animales déjà considérées comme disparues… La liste des six finalistes sortira fin mars et la cérémonie d’attribution du prix aura lieu à Washington le 27 septembre 2025.
M.R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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