Publié dans Politique

Rencontre Rachida Dati - Volamiranty Donna Mara - Le processus de restitution du crâne du roi Toera enclenché

Publié le vendredi, 04 octobre 2024

Hier à Paris, la France et Madagascar ont officiellement lancé la première étape d’un processus de restitution d’ossements humains réclamés par les autorités malgaches, entamé lors d'une rencontre entre Rachida Dati, ministre de la Culture française, et son homologue malgache, Volamiranty Donna Mara. Ce moment, qualifié d’"historique" par Rachida Dati, marque une avancée symbolique dans les relations franco-malgaches, autour d'un sujet sensible qui touche aux mémoires postcoloniales.

 

Au cœur de ce processus, la restitution des restes du roi Toera, décapité en 1897 par les troupes coloniales françaises, ainsi que ceux de deux chefs de l’ethnie sakalava. Conservés au Muséum national d'histoire naturelle à Paris, ces ossements sont d'une grande importance pour la population malgache. "Il y va de l'apaisement des mémoires", a souligné la ministre française Dati, tandis que la ministre malgache a insisté sur le caractère "crucial" de cette restitution pour le peuple de Madagascar.

Un comité scientifique franco-malgache a été mis en place afin d’étudier la demande de restitution et de fournir des recommandations à la ministre française. La durée des travaux n'a pas été précisée, mais le processus s’inscrit dans le cadre d'une loi-cadre française adoptée fin 2023, facilitant la restitution de restes humains conservés dans des collections publiques, sans nécessiter l’approbation du Parlement.

Avant l’adoption de cette loi, toute restitution d’objets ou de restes humains conservés dans les collections publiques françaises devait passer par un vote au Parlement, ce qui ralentissait considérablement le processus. Chaque demande faisait face à des débats juridiques et politiques, rendant les restitutions rares et souvent longues à finaliser. Avec cette nouvelle loi, le cadre législatif a été simplifié, permettant aux autorités compétentes de statuer plus rapidement sur des dossiers aussi sensibles que ceux liés aux périodes coloniales.

Ce premier geste pourrait ouvrir la voie à d’autres initiatives de restitution, dans une dynamique de réconciliation mémorielle entre la France et ses anciennes colonies. Notons que lors de cette rencontre, les deux ministres ont également procédé à la signature d’un Mémorandum de coopération muséale et patrimoniale entre Madagascar et la France.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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