Publié dans Politique

Mouvements anti-délestages à Tanà - Des casseurs infiltrent les manifestations

Publié le jeudi, 07 novembre 2024

Depuis plusieurs jours, la Capitale de Madagascar est le théâtre de manifestations de citoyens exaspérés par les délestages successifs qui affectent la vie quotidienne de nombreux quartiers. Ce mécontentement populaire est compréhensible. En effet, les coupures d’électricité paralysent non seulement les activités domestiques mais affectent aussi les entreprises locales, les services publics et l'éducation. Cependant, des indices inquiétants laissent penser que certaines de ces manifestations pourraient être dévoyées de leur but initial par des individus aux intentions moins nobles.

D’après les Forces de l’ordre, des informations suggèrent que des individus auraient été “payés” pour provoquer des actes de déstabilisation durant les rassemblements. Ce soupçon s’appuie sur plusieurs incidents observés dans différents Arrondissements de la Capitale où des comportements violents et organisés ont été notés. Et ce même après le rétablissement de l’électricité dans certains quartiers. Dans le premier Arrondissement par exemple, des manifestants se sont montrés prêts à en découdre en jetant des pierres et incendiant des pneus, malgré le retour de la lumière. Un type de comportement qui pose des questions sur la spontanéité de certains rassemblements.

Un autre cas de figure a été relevé dans le second Arrondissement où des individus n’habitant même pas le quartier ont été interpellés en pleine manifestation. Cet élément renforce les soupçons d’une mobilisation orchestrée pour d'autres motifs que le simple mécontentement des résidents locaux. Des images circulant sur les réseaux sociaux montreraient des scènes où des manifestants semblent négocier un paiement en lien avec l’organisation logistique des rassemblements. Bien que l’authenticité de ces vidéos n’ait pas été vérifiée, leur diffusion amplifie les doutes au sein de l’opinion publique quant aux intentions réelles de certains participants.

Face à cette situation, les premiers responsables au sein des Forces de l’ordre sont intervenus directement sur le terrain. Des équipes ont été déployées pour superviser les rassemblements et tenter d’enrayer les débordements. Un appel au calme est lancé par les autorités, exhortant la population à ne pas céder aux provocations de certains fauteurs de troubles. L’Etat est en train de mettre en place des solutions pour résoudre les problèmes de coupure d’électricité, et rappelle que les différents responsables, eux aussi, subissent ces délestages.

 

La Rédaction 

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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