Publié dans Politique

Affaire Rasazy Narindra - Des SMS accablants pour les suspects

Publié le lundi, 10 mars 2025

L’affaire de l’assassinat de Ranivoarivony Narindraniaina, connue sous le nom de Rasazy Narindra, maire de Mangataboahangy, continuent de retenir l’attention des observateurs. Dix-huit suspects dans cette affaire ont été déférés au Parquet du Tribunal d’Antananarivo, le vendredi 7 mars dernier. Lors d’une déclaration hier, la procureure de la République, Narindra Navalona Rakotoniaina, a mis en avant des éléments clés qui ont conduit au placement en détention provisoire des inculpés, en attendant leur procès.

Parmi ces éléments, les correspondances téléphoniques entre commanditaires et exécutants se révèlent particulièrement compromettantes. Des SMS échangés entre les différents acteurs présumés du crime permettent déjà de cerner l’étendue des charges qui pèsent sur eux. Certains accusés auraient tenté d’effacer ces preuves, mais les investigations approfondies ont néanmoins permis de retracer le fil des communications.

Les chefs d’inculpation retenus sont lourds : meurtre avec préméditation, complicité de meurtre avec préméditation, association de malfaiteurs et port d’armes non autorisé. Trois des quatre chefs d’accusation exposent les suspects aux travaux forcés à perpétuité. La gravité des faits et les preuves réunies justifient leur maintien en détention.

La sortie de la procureure intervient quelques jours après celle de la mère de la défunte, Herisoa Marguerite Rakotomavo. Cette dernière a dénoncé l’incarcération de son fils, frère de Rasazy Narindra, également présent au moment de l’embuscade meurtrière du 21 février. Alors que le véhicule dans lequel ils circulaient avait été immobilisé sous les tirs, les passagers avaient pris la fuite, laissant la maire à bord. A leur retour, elle a été exécutée d’une balle en pleine tête.

L’enquête se poursuit pour déterminer les responsabilités précises de chacun dans ce crime qui secoue Mangataboahangy, assure la procureure. Celle-ci de rappeler à cette occasion que la présomption d’innocence demeure un principe fondamental et que la divulgation des identités des suspects est interdite par la loi. Cependant, avec des SMS aussi accablants, la lumière sur ce meurtre semble désormais à portée de main.

Recueillis par L.A.

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Editorial

  • Que d’un raccourci !
    On n’en finit … jamais d’épiloguer sur la galère que la Société nationale d’eau et électricité fait subir aux pauvres et impuissants abonnés. Il n’y a pas un jour ou une nuit sans que la JIRAMA fasse la sienne. D’après les constats quotidiens de tous, les délestages et les coupures se durcissent au fil du temps. Sur le Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA), c’est le gala ininterrompu des coupes et des arrêts des machines et appareils ménagers. Ampoules, frigos et autres machines délicates risquent fort d’être endommagées. Au beau milieu du souper, en pleine concentration d’une séance de film, en plein travail dans les ateliers de soudure, en pleine coupe de cheveux ou brushing dans les salons de coiffure, en pleine concentration d’un travail de connexion dans un cybercafé, etc. les coupures intempestives du courant gâchent tout ! La vie quotidienne, de jour comme de nuit, des usagers de la JIRAMA…

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