Les efforts mis en place autrefois, notamment l’enlèvement des véhicules mal stationnés, la régulation des marchands sur la voie publique et l’application rigoureuse du code de la route, avaient permis de désengorger cet axe stratégique de la Capitale. Mais aujourd’hui, l’absence de contrôle et le laisser-aller généralisé font resurgir les vieux travers. Les trottoirs, censés être réservés aux piétons, sont envahis par des commerçants ambulants, contraignant les passants à marcher sur la chaussée et ajoutant à la confusion du trafic. Mais surtout les nids de poule, notamment à Andrefan’Ambohijanahary, ralentissent la circulation et détériorent les véhicules. Les passages cloutés, autrefois respectés grâce à la vigilance des autorités, sont devenus presque invisibles, poussant les piétons à traverser au milieu de la route, augmentant ainsi les risques d’accidents et perturbant davantage la circulation.
Les usagers de la route constatent avec amertume que les règles, lorsqu’elles ne sont pas appliquées avec rigueur, sont vite oubliées. L’opération récente menée par les Forces de l’ordre pour sanctionner les deux-roues circulant sur les trottoirs de la montée vers le tunnel d’Ambohijatovo a été saluée par les riverains. Mais une action isolée ne suffira pas à rétablir l’ordre. La Capitale ne peut se permettre de retomber dans le chaos d’autrefois. Il est urgent que des mesures fermes soient reprises pour que la route soit réservée aux véhicules, les trottoirs aux piétons et que chacun respecte sa place. La surveillance des Forces de l’ordre doit être renforcée, les sanctions appliquées sans complaisance et les infrastructures entretenues pour garantir un trafic fluide et sécurisé. Les usagers attendent des autorités qu’elles agissent avec la même fermeté que par le passé pour faire en sorte que les embouteillages redeviennent un lointain souvenir.
La Rédaction