Publié dans Politique

Vie politique - Marc Ravalomanana et Hery Rajaonarimampianina plaident pour l’unité nationale… 

Publié le vendredi, 11 avril 2025

Réunis à Paris, la capitale française, Marc Ravalomanana et Hery Rajaonarimampianina, deux anciens Présidents de la République de Madagascar, ont cosigné un communiqué conjoint dans lequel ils dressent un tableau préoccupant de la situation nationale. S'ils soulignent l’ampleur des défis auxquels le pays fait face, leur message contient aussi un appel clair à un sursaut collectif, fondé sur l’unité nationale et le respect des valeurs malgaches comme le « fihavanana ».

Cet appel à l’unité, à la solidarité et au dépassement des clivages sonne comme une prise de conscience bienvenue de la part de deux figures politiques dont les parcours ont marqué les dernières décennies de la vie publique malgache. Ils admettent, en des termes non équivoques, que le progrès du pays ne pourra se construire sans un large consensus national impliquant toutes les composantes de la société.

Or, si l’heure est à la mobilisation générale, encore faut-il que ceux qui en appellent à cette cohésion s’y engagent sincèrement. Ce communiqué peut alors être lu comme un premier pas dans la bonne direction. Les deux hommes reconnaissent que Madagascar ne peut plus se permettre de s’enliser dans des divisions stériles, ni dans des postures d’opposition systématique.

En se positionnant comme raiamandreny – des anciens Présidents soucieux de l’avenir du pays – Marc Ravalomanana et Hery Rajaonarimampianina affirment vouloir « soutenir toute initiative allant dans le sens de la paix, de la stabilité et du progrès ». Il leur appartient donc, désormais, de traduire cette volonté en actes. Participer activement à l’apaisement, encourager le dialogue au lieu de la confrontation, soutenir les efforts de développement plutôt que de les entraver. Pour bon nombre d’analystes de la vie politique malgache, ce sont là les leviers par lesquels leur engagement pourra véritablement servir la cause qu’ils disent défendre.

Car l’unité nationale ne se décrète pas. Elle se construit, patiemment, par des gestes concrets, des prises de position responsables, et surtout, par l’exemple. S’ils veulent incarner cet esprit de « fihavanana » qu’ils appellent de leurs vœux, les deux anciens Chefs d’Etat devront eux aussi dépasser les querelles anciennes et contribuer, par leur posture, à ouvrir des perspectives positives pour la Nation.

L.A.

Fil infos

  • Elections consulaires des Français de l’Etranger - La liste Français du Monde revendique une meilleure prise en charge sociale
  • Refondation - « L’espoir d’un véritable renouveau démocratique s’amenuise », dixit la société civile
  • Direction Générale de l’ARAI - Un homme de l’intérieur prend les rênes
  • Premières pluies - Les infrastructures déjà mises à très rude épreuve
  • Actu-brèves
  • HCC - Trois anciennes ministres réintègrent l’Assemblée nationale
  • Concertation nationale - LES RECOMMANDATIONS D’UN CITOYEN D’AMBATONDRAZAKA
  • Détention de Rinah Rakotomanga - Son avocate dénonce des dessous politiques
  • Actu-brèves
  • Loi de finances - Nouveau huis clos des députés

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

A bout portant

AutoDiff