Publié dans Politique

Projet Base Toliara - Le Premier ministre dans l’arène du sud

Publié le vendredi, 11 avril 2025

A la base. Une importante délégation gouvernementale conduite par le Premier ministre Christian Ntsay s’est rendue, hier à Toliara, pour échanger directement avec les parties prenantes locales autour du projet Base Toliara. Onze ministres ont accompagné le chef du Gouvernement lors de ce déplacement, parmi lesquels les titulaires des portefeuilles de l’Intérieur, des Forces armées, de la Justice, de la Décentralisation, de l’Environnement, de la Sécurité intérieure, de la Gendarmerie nationale ou encore de l’Eau et de la Pêche.

Cette visite intervient dans un contexte politique tendu, marqué par une tentative avortée de manifestation organisée le week-end dernier par le seul député de l’Opposition élu à Toliara. Officiellement prévue pour présenter son bilan parlementaire, la réunion aurait également servi de plateforme pour remettre en cause le projet Base Toliara et s’attaquer à l’Etat.

Face à cette situation, le Premier ministre a voulu marquer la présence de l’Etat et apaiser les tensions. « Le Gouvernement accorde la priorité à la promotion de l’industrie. Ce qui caractérise l’économie de la région Sud-Ouest, ce sont ses richesses minières. Le développement de l’industrie passe donc naturellement par l’industrie extractive, considérée ici comme stratégique », a-t-il déclaré à l’issue d’une réunion de concertation tenue sur place. Cette rencontre a pris la forme d’un Organe mixte de conception (OMC) national, réunissant autorités civiles, militaires, traditionnelles et religieuses, représentants de la société civile, délégués de la population et responsables de Base Toliara.

Engagement conjoint

A entendre le Premier ministre, l’objectif est clair, à savoir relancer le dialogue et renforcer l’adhésion autour du projet. « Il est reconnu qu’il existe des divergences d’opinions entre les responsables locaux, qu’ils soient élus ou représentants traditionnels. C’est la raison pour laquelle un cadre de concertation doit être instauré », a souligné Christian Ntsay, qui a insisté sur l’importance de « favoriser la cohésion et la prise de responsabilité collective ».

Suspendu depuis plusieurs années en raison des tensions et controverses autour de ses retombées, le projet Base Toliara s’apprête désormais à redémarrer. Le Premier ministre a assuré que les négociations menées sous la direction du Président de la République avaient permis de « garantir que les retombées du projet soient tangibles, et qu’il ne se transforme pas en un projet au seul profit des investisseurs ».

Parmi les décisions prises lors de la réunion figurent l’engagement conjoint des autorités, de l’opposition et des responsables locaux à soutenir le projet, ainsi que l’amélioration de la coopération entre tous les acteurs. 

« Nous considérons que cette volonté de la part de Base Toliara est déjà un signal positif pour le succès du projet », a ajouté Christian Ntsay.

Enfin, le chef du Gouvernement a salué l’évolution des positions des autorités traditionnelles, certaines initialement opposées au projet. « Après échanges et discussions, chacun a compris que c’est la seule voie possible pour enclencher un développement durable à travers la promotion de l’industrie minière dans le Sud-Ouest », a-t-il conclu.

Recueillis par L.A.

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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