Publié dans Politique

Pr Lily-Arison René de Roland - Lauréat du Prix Indianapolis 2025

Publié le mardi, 13 mai 2025

« Les responsables du zoo d’Indianapolis annoncent que le Dr Lily-Arison René de Roland, scientifique de renom et défenseur de la biodiversité à Madagascar, est le lauréat 2025 du prix d’Indianapolis ». Cette annonce est lue sur le site de l’Indianapolis Zoo hier. Il s’agit d’un prix reconnu comme le prix Nobel de la conservation animale. Le scientifique malagasy est le premier ressortissant africain à l’obtenir.

L’an passé, le nom du Pr Lily-Arison René de Roland a figuré sur la liste des 44 nominés pour le prestigieux Indianapolis Prize 2025, publiée à Washington le 10 septembre. « C’est une grande fierté pour nous les Malagasy et je crois que je ferai partie des six finalistes », a-t-il dit à l’époque et c’est chose faite maintenant. Le méritant ramènera à Madagascar le plus grand prix.

 

« La contribution de René de Roland à la découverte de nombreuses espèces est considérable, notamment la redécouverte du fuligule de Madagascar, un canard rare que l’on croyait éteint depuis les années 1990. Lui et son équipe ont redécouvert l’espèce lors d’une expédition difficile dans une région reculée du nord de Madagascar en 2006. René de Roland a également contribué à la découverte de deux espèces de lémuriens jusque-là non décrites dans le nord de Madagascar », a reconnu l’Indianapolis Zoo.

« Les modèles communautaires du Dr René de Roland et ses décennies de recherche ont non seulement atténué les conflits entre l’homme et la faune sauvage, mais ont également contribué à la conservation des animaux et des écosystèmes uniques et merveilleux de Madagascar. Dévoué, ingénieux et ardent défenseur de la faune malgache, je suis fier de l’annoncer comme lauréat du Prix d’Indianapolis de cette année », a déclaré Dr Rob Shumaker, président-directeur général du zoo d’Indianapolis.

Selon l’Indianapolis Zoological Society, Inc, l’initiateur du prix, celui-ci combine un soutien financier important avec des programmes qui renforcent le soutien émotionnel et intellectuel, une personne à la fois, sur plusieurs années et plusieurs générations.

Le prix combine une récompense financière suffisamment importante pour avoir un impact sérieux sur un défenseur de l’environnement avec des programmes qui inspireraient et informeraient le public sur les véritables héros de la conservation et leur dévouement, et finalement, sur leurs victoires dans la lutte constante pour sauver la faune et les espaces sauvages de l’extinction.

Le prix Indianapolis décerne 250 000 dollars à un défenseur de la faune qui a remporté des victoires majeures dans la promotion de la durabilité d’une espèce animale ou d’un groupe d’espèces. Le prix récompense également cinq finalistes DeHaan et un défenseur de la nature émergent, avec 50 000 dollars chacun.

Décerné tous les deux ans, ce prix a été créé pour attirer l’attention du monde sur la cause de la conservation animale et sur les hommes et les femmes courageux, talentueux et dévoués qui consacrent leur vie à sauver les espèces animales menacées de la terre.

Le prix attire l’attention sur le travail important des principaux défenseurs de la protection des animaux, dont le travail protège les espèces et crée des méthodes de conservation efficaces et reproductibles qui garantissent que les générations futures vivront dans un monde florissant et durable.

« Ce prix représente la vitalité et l’engagement de la communauté d’Indianapolis à faire une différence pour notre monde naturel. Aucune autre ville ou communauté au monde ne dispose d’un programme de récompenses ayant l’ampleur et l’impact du Prix d’Indianapolis », lit-on sur le site de l’initiateur du prix.

Biologiste de formation, Lily-Arison est professeur titulaire des universités. Ornithologue de renom international, il enseigne à l’université de Toliara, à celle d’Antananarivo et sous d’autres cieux. Ce grand spécialiste des rapaces dont raffolent les super riches des pays du Golf arabo-musulman a réalisé des travaux remarquables en matière de conservation de la nature dans son pays.

Depuis 2004, il est le directeur national de l’ONG Peregrine Fund à Madagascar qu’il a rejoint en 1992. Son habilitation à diriger des recherches (HDR) intitulée « Les oiseaux endémiques, outils de la conservation » présentée en 2010 en dit long sur ses compétences dans son domaine d’expertise.

Il est à l’origine de la découverte et de la redécouverte d’un certain nombre d’espèces d’oiseaux endémiques de l’île et aussi de deux lémuriens, l’animal emblématique de la Grande île. Le chercheur a révolutionné la conservation à Madagascar. Les observateurs avertis n’en diront pas le contraire.

Les interventions sur le terrain du chercheur connaissent sans conteste un succès incontestable. Il a contribué à la création de cinq aires protégées d’une surface totale de 430 000 ha. Leur préservation profite de façon significative à la conservation des espèces rares et aux populations riveraines par la mise en œuvre des projets de développement local.

En 2023, le Pr Lily-Arison René de Roland a remporté les prix National Geographic Society/Buffett Awards établis en partenariat avec la Howard G. Buffett Foundation (cf. La Vérité du 17 juin 2023). En 2010, il était aussi fait « héros de la conservation mondiale » aux côtés de cinq autres défenseurs de la nature. Il s’agit d’un prix décerné par Disney Wildlife Conservation Fund.

 

M.R.

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Editorial

  • De l’anticipation !
    La chaleur d’été frappe à nos portes. Le climat d’intersaison touche très prochainement à son terme. Période, mutation brutale du froid vers le chaud et vice-versa, où les personnes sujettes aux allergies saisonnières provoquant des difficultés respiratoires ou asthmes souffrent. Les petits enfants et les personnes âgées sont les premières victimes. Ils supportent mal le caprice du climat. De toute manière, la chaleur s’installe progressivement au grand plaisir des âmes sensibles et des frileux. L’entrée en lice du climat d’été annonce de fait l’arrivée incessamment de la période des pluies. Dès le mois prochain, les cultivateurs attendent, avec espoir, la tombée des premières pluies. Bien qu’il ne s’agisse pas déjà du début du « fahavaratra » proprement dit, c’est un phénomène naturel donnant le coup d’envoi aux premières brèches et un signe prometteur pour la saison culturale. Mais, qu’en est-il des travaux entrant dans le processus d’anticipation des effets destructeurs…

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