Publié dans Politique

Sécurisation foncière - L'Etat mène une offensive numérique

Publié le vendredi, 01 août 2025

A Madagascar, l'accès à la terre reste un défi immense pour la majorité de la population. Les chiffres illustrent l'ampleur de la tâche : si plus de 1 800 000 certificats fonciers « karatany » ont été distribués entre 2005 et 2025, témoignant d'un effort de formalisation massive, seuls 800 000 titres fonciers ont été émis sur tout le territoire depuis la création du service. Cet écart souligne la complexité des procédures et la vulnérabilité de nombreux citoyens face à la spoliation et aux litiges. 

C'est dans ce contexte que la transformation numérique apparaît non pas comme une option, mais comme une nécessité pour sécuriser les droits de propriété pour tous les Malagasy. Ainsi, sous le thème « Le secteur foncier à l'ère du numérique », le ministre de la Décentralisation et de l'Aménagement du territoire a officiellement lancé, hier à Havoria Anosy, les journées portes ouvertes nationales. Cette initiative vise à utiliser la technologie pour bâtir un système plus transparent et équitable, et ainsi s'attaquer de front au fléau de la spoliation foncière.

L'objectif principal est de restaurer la confiance des citoyens en luttant de manière frontale contre la fraude, la corruption et la délivrance de titres illégaux. Pour ce faire, durant ces journées portes ouvertes, les usagers peuvent désormais obtenir sur-le-champ des documents essentiels comme le certificat de situation juridique ou des plans cadastraux, réduisant ainsi les délais et les intermédiaires. En plus, un bureau de réclamation dédié à la lutte anti-corruption a été mis en place, offrant un canal direct et sécurisé pour signaler toute irrégularité. Le ministre a aussi annoncé une refonte des futures journées portes ouvertes pour les rendre plus accessibles et pertinentes. « Fini les événements confinés aux bureaux administratifs ; ils se tiendront désormais dans des lieux de grande affluence, comme les marchés, pour se rapprocher physiquement de la population », indiqua-t-il. Les thèmes abordés seront adaptés aux besoins spécifiques de chaque localité, et les horaires seront assouplis pour convenir aux citoyens actifs.

En s'attaquant à l'opacité qui a longtemps caractérisé le secteur, l’Etat malagasy espère enfin garantir que la terre soit un facteur de développement et non plus une source de conflits et de précarité.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • Vandalisme légal ?
    La Grande île «retombe de nouveau » dans l’implacable piège de la crise politique. L’image flagrante de quelqu’un qui marche sur le fil d’un rasoir, d’un fil-de-fériste ou d’un équilibriste qui joue au prix de sa vie à une altitude proche de la pointe de la Tour Eiffel colle sur les réalités du pays à ce moment précis. La moindre maladresse sinon d’inattention, on risque le pire !

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