Publié dans Politique

Délestage - Des coupures à fractionner !

Publié le dimanche, 21 septembre 2025

Face aux délestages, le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures, Jean Baptiste Olivier, a appelé la population au calme et à la compréhension lors d’une intervention à Ambohimambola en fin de semaine dernière. La JIRAMA, avec le soutien de l’Etat, s’engage à déployer tous les moyens pour sécuriser l’approvisionnement en électricité.

A Antananarivo, ce que vit la population c’est un véritable fléau du quotidien. Dans certaines zones, le courant disparaît pendant quatre à six heures consécutives, souvent en plein jour, au moment où la vie économique et sociale devrait battre son plein. Pour les Petites et moyennes entreprises (PME), déjà fragilisées, chaque interruption entraîne pertes financières, rendez-vous annulés et production arrêtée.

 

A  Ambohidrapeto- Itaosy, pour ne citer qu’un exemple, la routine est devenue pesante, avec une coupure de 16 h à 21 h en semaine. Mais le week-end dernier, le courant a été coupé du matin jusqu’en fin d’après-midi, provoquant désarroi et frustration chez les habitants, confie un résident de ce quartier.  Dans le centre de la Capitale, la situation n’est guère plus reluisante. Quatre heures sans électricité en fin d’après-midi paralysent foyers et entreprises. Il n’y a même plus de répit les samedis et les dimanches. 

Dans d’autres quartiers, c’est l’anarchie totale. Les coupures sont imprévisibles, parfois plus longues, jamais annoncées. Les habitants dénoncent une gestion du délestage qui ignore l’impact réel sur leur quotidien. Pour certains, ce n’est plus un simple désagrément, c’est la paralysie complète de leurs journées.

Nombreux sont ceux qui comprennent les raisons de ces coupures. Néanmoins face à cette situation, beaucoup se demandent si des solutions pour alléger le fardeau n’existent pas. On se demande par exemple pourquoi ne pas fractionner les coupures pour limiter leur impact, par exemple une petite partie en matin et une autre en après-midi, et publier un calendrier officiel respecté par la JIRAMA. En effet, ́les habitants et commerçants veulent pouvoir planifier leurs activités, éviter les pertes financières et retrouver un minimum de sécurité dans leur vie quotidienne.

Pour les ateliers de soudure, les petits salons de coiffure, les magasins,… chaque heure sans électricité est une catastrophe économique. Pour les familles, c’est le stress, les repas impossibles, les travaux interrompus et les études des enfants perturbées. Fractionner les coupures et les rendre prévisibles n’est pas un luxe, c’est une nécessité vitale. Aujourd’hui, le délestage n’est plus un simple désagrément il est devenu un poids lourd sur la vie de la Capitale et de ses habitants.

 

L.A. 

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Editorial

  • Tout feu, tout flamme !
    Au propre comme au figuré, la Grande île brûle. A Madagasikara, le climat sec et chaud est synonyme de feu. D’une part, les feux de brousse viennent d’une pratique culturale, une tradition ancestrale depuis des générations, la culture sur brûlis, le « tavy ». Il consiste à brûler un espace précis ou délimité en pleine forêt de l’Est ou en pleine savane de l’Ouest, une étendue prévue pour la prochaine culture. Et la tradition ou la pratique se perpétue de génération en génération. Le drame, elle déborde vers des activités criminelles et destructrices. Les feux de brousse, des actes criminels, dévastent le pays. La légendaire forêt de l’Est, avec la vitesse de destruction des feux tous les ans, ne sera d’ici peu qu’une histoire ancienne. Les efforts des responsables au niveau du département de l’Environnement et du Développement durable pour sauvegarder la forêt semblent dépassés par les tragiques évènements.

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