Publié dans Politique

Dérives au sein des Forces armées - Le CEMGAM tape du poing sur la table

Publié le dimanche, 26 octobre 2025
Le temps de l'indulgence est révolu Le temps de l'indulgence est révolu

La "Grande muette" entend  conjuguer rigueur intérieure et implication constructive dans la vie de la nation. Le chef d'Etat-major des armées, le Général Pikulas Démosthène, a adressé jeudi un message sans équivoque, marquant un tournant dans la discipline au sein des Forces armées. L'ère de l'indulgence est officiellement révolue, a martelé le haut gradé, annonçant des mesures immédiates et fermes à l'encontre de tout militaire coupable de "dérives". "Il n'y aura plus aucune tolérance pour ceux qui font preuve d'indiscipline", a déclaré le Général Démosthène avec une solennité palpable. "Toute faute fera désormais l'objet de sanctions immédiates." Cette nouvelle ligne de conduite vise à endiguer tout comportement susceptible de porter atteinte à l'image, à la cohésion ou à la mission des Forces armées. Au cœur de cette reprise en main disciplinaire, une règle fondamentale a été érigée en principe inaliénable : aucun militaire ne pourra désormais s'exprimer publiquement, sous quelque forme que ce soit, sans avoir obtenu l'autorisation préalable de sa hiérarchie. Cette consigne vise à centraliser la communication institutionnelle. Le Général Démosthène a rappelé que les directives relatives aux Forces armées émanaient exclusivement de l'Etat-major basé à Andohalo, réaffirmant ainsi la chaîne de commandement et l'autorité centrale.

Perquisitions controversées 

Parallèlement à ce renforcement de la discipline interne, la question des perquisitions menées en dehors du cadre légal au domicile des citoyens par des militaires inquiètent également. En effet, de nombreux citoyens ont rapporté des fouilles et des saisies de biens par les Forces de l'ordre, incluant le vol présumé d'objets de valeur tels que téléphones portables, ordinateurs, et même des jouets d'enfants. Dans d'autres cas, le mandat ne remplit pas les conditions requises pour la perquisition dans les locaux de hautes personnalités. Ces agissements devraient faire l'objet d'un suivi attentif de la part de la hiérarchie militaire.

D'ailleurs, une communication émanant de la Haute Cour constitutionnelle de Madagascar a soulevé des interrogations quant à la légalité d'une perquisition menée récemment. Selon la haute juridiction, l'opération, qui a conduit à la saisie d'un fusil AK 47 utilisé par des militaires protégeant un haut conseiller, aurait été effectuée "sans mandat de perquisition délivré par une autorité judiciaire compétente". La  HCC  a confirmé qu'une descente, impliquant des éléments des Forces armées accompagnés d'un huissier  avait bien eu lieu. Cependant, le manque de document légal de perquisition soulève des questions juridiques sérieuses quant à la validité des actions entreprises et à leur conformité avec les procédures en vigueur. L'affaire met en lumière la nécessité d'une stricte observance des règles entourant les investigations judiciaires afin de garantir le respect des droits fondamentaux.

Nikki Razaf

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Editorial

  • Sitôt installé… !
    Sitôt installé, sitôt au travail ! Il n’y a pas de temps à perdre, les nouveaux membres du Gouvernement retroussent immédiatement les manches et se mettent en chantiers. Ils n’ont pas de marge de manœuvre pour apprendre. Censés être opérationnels dans l’immédiat, on les attend sans palabre à pied d’œuvre. Au-delà des débats souvent houleux tournant autour de la nomination du Premier ministre, le chef du Gouvernement Herintsalama Rajaonarivelo, les uns jubilent, d’autres doutent. Auparavant, lors de la mise en place du numéro un de l’Etat, le colonel Randrianirina Mickael, le Président de la Refondation de la République, les avis créent des vagues. Le même phénomène se produisait. Certains espèrent un lendemain meilleur, d’autres rejettent. La Haute Cour constitutionnelle a tranché dans le vif. Le temps presse, il faut agir vite et on verra ! Maintenant, place aux actes ! Les observateurs espèrent bien que les nouveaux membres de l’Exécutif…

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