Publié dans Politique

Tentative de déstabilisation de la Refondation de la République - Deux étrangers arrêtés

Publié le dimanche, 09 novembre 2025

Vendredi dernier, le Central intelligence service (CIS) de la Police nationale a réussi un spectaculaire coup de filet, déjouant ce qui s’apparente à une tentative de déstabilisation politique — voire un projet d’assassinat visant le président de la Refondation de la République de Madagascar, le colonel Michaël Randrianirina.

Tout aurait commencé vers le milieu de l’après-midi, ce vendredi-là. Un renseignement jugé “crédible” par le CIS fait état de manœuvres suspectes orchestrées par un petit groupe d’individus, bien décidés à semer le chaos et à s’en prendre au nouveau pouvoir en place. Le contrôleur général de police Rufin Tolojara Lebiria, patron du CIS, nommé à peine quelques heures auparavant, raconte : « Après recoupement des informations, nous avons immédiatement sollicité un ordre de perquisition auprès de la procureure de la République. Ce n’était pas une opération facile », confie-t-il.Et pour cause : la perquisition, menée avec le renfort de la Brigade criminelle BC4, a débuté vers 17 h vendredi et ne s’est achevée qu’au petit matin, aux alentours de 6 h. C’est dans cette longue nuit que les enquêteurs ont mis la main sur deux suspects étrangers et sur un butin pour le moins inquiétant : près de 2 milliards d’ariary en liquide, soigneusement dissimulés dans des cartons, ainsi que six armes à feu, trois fusils de chasse et trois pistolets automatiques de fabrication italienne.

D’après le chef du CIS, les deux étrangers arrêtés vivaient à Madagascar depuis cinq à six ans. Impossible pour l’heure de connaître leur nationalité : “Ils ne sont ni Européens ni Indopakistanais”, précise sobrement Rufin Tolojara, qui invoque le secret de l’enquête. Les deux hommes sont actuellement placés en garde à vue dans les locaux de la Brigade criminelle.

Selon les premiers éléments, 1,9 milliard d’ariary provenaient de nouveaux billets ensachés, tandis que les 100 millions restants étaient constitués de coupures usagées. L’argent, explique le CIS, devait servir à rémunérer des individus recrutés pour mener des actions de déstabilisation contre le régime.

Pour l’heure, le lieu exact de la perquisition demeure tenu secret. Mais l’affaire est loin d’être close : trois autres suspects seraient déjà dans le collimateur des enquêteurs. « Nous restons vigilants. Cette opération n’est qu’une étape », affirme le patron du CIS.

Franck R.

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Editorial

  • Souvenir douloureux
    Trois longues décennies après, le poids de la douleur pèse encore sur le cœur ! Le 6 novembre 1995, un implacable incendie réduit en cendres le Palais de Manjakamiadana. Trente ans plus tard, le 6 novembre 2025, la douleur reste vive et brise le cœur des gens notamment ceux ou celles étant originaires de l’Imerina. Une telle précision sert à survoler la susceptibilité des uns et à prendre soin de la frustration des autres. Le « Rovan’ny Manjakamiadana » que le feu a détruit sans pitié servait de domaine royal de l’Imerina. Les rois et reines des Hova, comme aimaient bien les étrangers et surtout les colons l’appeler ainsi, en guise de raillerie, vivaient dans ce Palais et ce depuis Andrianjaka. Certes, avant ce fils de Ralambo qui a investi la colline d’Analamanga qui sera le « Tananan’Iarivo », il y a le Rova d’Ambohimanga, le Rova d’Ambohidrabiby, etc. Le…

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