Lors d’un point de presse tenu hier, l’Observatoire Mahitsy Fijery a exprimé sa préoccupation face à la situation de Claudia Andriantsitohaina, épouse de l’ancien maire de la Commune urbaine d’Antananarivo et ex-ministre de l’Aménagement du territoire Naina Andriantsitohaina. Celle-ci est retenue depuis dimanche dans les locaux du Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO).
Selon les explications de la porte-parole de l’Observatoire, l’affaire a débuté dimanche dernier lorsque des agents du BIANCO, accompagnés d’autres responsables, se sont rendus au domicile de l’ancien maire pour procéder à une perquisition et à une éventuelle arrestation dans le cadre d’une enquête liée, semble-t-il, à la gestion de fonds de la CNAPS et de la SMGD. L’intéressé n’étant pas présent, son épouse aurait été conduite au BIANCO pour être entendue.
Depuis, Mme Claudia serait toujours retenue pour enquête, ce qui suscite l’indignation de plusieurs membres de la société civile. « En tant que femmes et mères de famille, nous ne pouvons rester silencieuses face à une telle situation », a déclaré la représentante de Mahitsy Fijery. L’Observatoire affirme comprendre la nécessité des enquêtes et du respect de la loi, mais demande que les droits humains soient également respectés.
« Si c’est l’ancien maire qui est recherché, il n’y a pas lieu de retenir son épouse », a-t-elle ajouté, tout en rappelant que des cas similaires se sont déjà produits par le passé. Elle a également souligné le caractère humain de la situation : « Il est difficile pour une mère de laisser ses jeunes enfants sans nouvelles pendant plusieurs jours ».
Mahitsy Fijery appelle ainsi les autorités compétentes à statuer rapidement sur cette affaire. Selon l’Observatoire, le délai légal de 48 heures de garde à vue serait déjà dépassé, et si aucune charge n’est retenue contre Mme Andriantsitohaina, elle devrait pouvoir regagner son domicile.
La porte-parole a conclu en insistant sur la position de son organisation : « Nous ne contestons pas l’application de la loi ni la lutte contre la corruption. Nous demandons simplement que les enquêtes se fassent dans le respect des droits fondamentaux et sans motivation politique ».








