Publié dans Politique

Enième scandale du régime Rajaonarimampianina - Quid de l'affaire Houcine Arfa ?

Publié le mardi, 14 mai 2019

Un dossier en suspens. Enième scandale du régime Rajaonarimampianina, qu'en est-il de l'affaire Houcine Arfa ? C'est le plus spectaculaire des spectaculaires évasions à Madagascar. A la fin de l'année 2017, Houcine Arfa, condamné par la Justice malagasy à trois ans de prison ferme pour divers chefs d'inculpation, réussit le tour de force de s'évader d'une prison censée être l'une des plus sécurisée de la Grande-île. Celui qui se prétend être un conseiller en sécurité du Président Rajaonarimampianina affirme avoir  faussé compagnie à ses deux surveillants pénitentiaires qui l'emmenaient dans un hôpital d'Antananarivo pour une consultation médicale, avoir rejoint la côte Nord-ouest du pays, puis avoir réussi à quitter le territoire national pour rejoindre Mayotte avant de s'envoler vers la France. Une évasion qualifiée de spectaculaire voire rocambolesque par la presse hexagonale notamment.

 

Depuis, relayé par la presse internationale, ce ressortissant français lança des boulets rouges contre des notables du régime Rajaonarimampianina. Il explique avoir bénéficié de complicités d'autorités malagasy pour pouvoir quitter le pays affirmant notamment avoir soudoyé un ancien ministre de la Justice et une procureur de la République par le truchement d'un commissaire de police, mais aucun d'eux n'a été inquiété. Le médecin-chef ou encore le premier responsable de la prison sont également accablés dans cette affaire. L'homme accuse également un juge de l'avoir condamné sans la moindre preuve parce que les ordres venaient d'en haut et qu'il ne pouvait rien faire. Des personnalités dont la responsabilité n'a pas été dégagée jusqu'ici.

Une fois en France, l'individu avait porté plainte, notamment contre des conseillers de l'ancien Président de la République Hery Rajaonarimampianina. Parallèlement, les autorités malagasy de l'époque avaient émis un mandat d'arrêt international dont on attend la suite. Des plaintes ont été évoquées, mais nul ne sait où celles-ci sont passées. D'aucuns pensent que ces dossiers ont été freinés de peur que des éléments compromettants sur les tenants du régime ne soient mis au jour.  Une enquête avait été ouverte par le BIANCO pour déterminer les contours de l'évasion du franco-algérien. Des auditions avaient été menées, mais pour quelle suite ?

Près d'un an et demi après l'évasion, cette affaire sulfureuse, intrigante et surtout nébuleuse continue de retenir l'attention des observateurs avertis. Des points nécessitent des éclaircissements. La lumière doit être faite. L'opinion souhaite être fixée sur les tenants et aboutissants de ce dossier brûlant. De par ces déclarations, Houcine Arfa a réussi à semer le trouble. Les contribuables malagasy méritent des comptes.  A l'époque, un médecin et deux agents pénitentiaires avaient été envoyés en prison.

La rédaction

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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