Publié dans Politique

Pack voyages Dubaï et Etats-Unis - Un vendeur de vent s’invite dans la filière

Publié le mardi, 18 juin 2019

Ces derniers temps, un business consistant à vendre des packs de voyage en groupe (incluant les frais d’avion, l’hébergement, une partie de la restauration et des activités ludiques) vers des destinations telles que Dubaï et les Etats-Unis, a le vent en poupe. Plusieurs agences qui se sont spécialisées dans la formule font leur publicité sur la toile et jusqu’ici, ce ne sont que des échos favorables qui inondent les réseaux sociaux. Il y a cependant un fait inquiétant. L’on apprend de source avisée que J.W.R, un jeune homme qui a déjà roulé dans la farine des milliers de gens il y a quelques années à Madagascar en leur vendant ce qui se révèlera être finalement du…vent, s’est invité dans la filière à travers une agence dénommée S.V. L’individu en question s’est d’abord illustré avec une première société -  qui a été liquidée depuis  -  ayant commercialisé un gadget censé assurer l’équilibre et le bien-être du porteur. Racolés par une publicité tapageuse, ceux qui y croyaient (et ils étaient nombreux) se sont précipités dans les pharmacies dites « agréées » lesquelles semblaient aussi être tombées dans le panneau. C’est ce qui, d’ailleurs, a crédibilisé la tromperie aux yeux de la population.
Il se trouve pourtant que, quelques mois auparavant, le gadget en question avait déjà été qualifié dans de nombreux pays d’ « arnaque du siècle », en n’étant qu’un vulgaire bout de silicone. Dans certains de ces pays, l’entreprise fabricante a été condamnée à de lourdes peines pour publicité mensongère, ainsi qu’au remboursement des millions victimes de la supercherie, le tout assorti d’une obligation d’excuse publique à l’égard de ces dernières. A Madagascar, les clients trompés, de peur sans doute d’être ridicules aux yeux du public, se sont contentés d’avaler la couleuvre sans engager la moindre action en justice.


Endormir la méfiance
Forte de cette impunité et nullement en panne d’idées, cette même première entreprise de J.W.R lança pompeusement en 2013 une opération particulièrement alléchante pour le grand public, en particulier pour les jeunes. Elle consiste à vendre des ordinateurs portables, non seulement à un prix défiant toute concurrence mais aussi avec une facilité de paiement confortable. L’offre, appuyée encore une fois par une publicité très agressive,  ne tarda pas à connaître un succès fulgurant et les acquéreurs se bousculèrent aux portes de la boutique de l’entreprise, alors située à Antanimena.
Personne ne se doutait de rien lorsqu’il a été annoncé qu’il fallait payer une avance et que le matériel ne sera pas livré immédiatement car il doit encore être importé de Chine. Les jours, les semaines et les mois se succédèrent cependant sans que les commandes ne soient honorées ou les avances remboursées. De guerre lasse, les victimes ont fini par se liguer en association pour mieux affronter J.W.R. L’on a su par la suite  que la société de ce dernier a été mise en liquidation et c’est dans ce cadre qu’auraient dû être remboursées les victimes de la tromperie. A l’heure qu’il est, l’on ignore si cela est effectif ou non.
Perte de confiance
Pour en revenir à la question des packs voyage Dubaï et Etats-Unis, il faut reconnaître, jusqu’ici, qu’on n’a eu connaissance d’une quelconque plainte de la part de ceux qui en ont fait l’expérience avec l’agence S. V. de J.W.R. D’aucuns craignent que ce dernier ne reste provisoirement correct que pour endormir la méfiance et attirer le maximum de candidats au voyage. Autrement dit, il attend que le pactole soit suffisamment conséquent pour frapper un grand coup et disparaître dans la nature, comme il l’a fait lors de l’escroquerie de l’ordinateur portable.
A côté des éventuelles victimes directes -  lesquelles risquent, dans le meilleur des cas de perdre leur argent et dans le pire, d’être laissées en plan dans les Emirats ou aux Etats-Unis  -  un nouvel « exploit » de J.W.R. portera également préjudice aux agences sérieuses qui verront leur carnet de commande se remplir difficilement, du fait de la perte de confiance des clients potentiels.
La Rédaction

Fil infos

  • Employés du Groupe Sodiat - « Laissez-nous travailler ! »
  • Immunité - La société civile dénonce la protection accordée aux inspecteurs des impôts et des douanes
  • Nominations de préfets et de chefs de Districts - Le Syndicat des administrateurs civils répond à la polémique
  • Groupe Sodiat - 4000 employés et familles étranglés
  • Conseil des ministres - Près de 150 nominations aux hauts emplois de l’Etat
  • ACTUS BREVES
  • Concertation nationale - Le ministère d’Etat chargé de la Refondation toujours pas pleinement opérationnel
  • Actu-brèves
  • Actu-brèves
  • Présidence de la Refondation - Les 4 hauts conseillers à traiter comme des Chefs d’Etat

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

A bout portant

AutoDiff