Une vidéo tournant en boucle sur les réseaux sociaux montre, par exemple, un conseiller au ministère des Sports congolais violemment pris à partie par ses propres compatriotes en colère, suite à l’élimination des Léopards du Congo par les Barea de Madagascar, dimanche dernier. Des témoignages sur place rapportent qu’à la fin du match, il a été recommandé aux supporters malagasy d’éviter trop d’exubérance devant les Congolais, tant la réaction de dépit de ces derniers pourrait être imprévisible. Sage conseil lorsque l’on sait ce qui est arrivé à la personnalité étatique congolaise suscitée.
Civisme exemplaire
Jeudi dernier, des supporters algériens ont créé des incidents un peu partout en France, après la victoire de l’Algérie face à la Côte d’Ivoire en quarts de finale. A Paris, sur l’avenue des Champs-Elysées, des heurts et des pillages ont éclaté et conduit à une quarantaine d’interpellations. A Montpellier, un supporter algérien, roulant à vive allure avec sa voiture, a percuté une famille qui était sur le trottoir. La mère de 42 ans est morte sur le coup, tandis que son bébé de un an est polytraumatisé avec un pronostic vital engagé et sa fille de 17 ans souffre de fractures des membres inférieurs. Bilan de ces excès algériens, 74 interpellations dans toute la France, 20 policiers blessés et des demandes émises par des personnalités politiques françaises visant à interdire aux algériens l’accès sur l’avenue des Champs-Elysées ce dimanche, jour où les Fennecs jouent pour les demi-finales en Egypte.
Les supporters malagasy en Egypte, pour leur part, se sont fait distingués - en bien plutôt qu’en mal - lorsqu’ils ont entrepris de nettoyer les gradins où ils étaient installés à chaque fin de match. Un civisme exemplaire qui a été salué à sa juste mesure par ceux qui en ont été témoin. A Madagascar, l’effervescence exceptionnelle qui a suivi l’élimination des Barea n’a provoqué aucun incident notable. Dans tous les cas, aucun acte de violence qui peut être lié à cette défaite de l’équipe nationale n’a été signalé dans toutes les grandes villes du pays.
Hery Mampionona