Publié dans Politique

Président Rajoelina à Fianarantsoa - « 5000 km de pistes à réaliser annuellement par les gouverneurs »

Publié le vendredi, 27 septembre 2019

Lors de sa descente à Fianarantsoa dans la Haute-Matsiatra hier, Andry Rajoelina, le Président de la République, a donné son avis sur le débat entourant la nomination récente des gouverneurs de Région. L’occasion pour lui également de donner des ordres aux nouveaux patrons des Régions. Durant son discours à Fianarantsoa, le Chef de l’Etat indique ainsi que les gouverneurs seront dotés de plus de pouvoir. Le changement d’appellation des chefs de région correspond, dit-il, aux responsabilités qu’auront les gouverneurs. Et lui de préciser ainsi que les gouverneurs seront dotés d’un budget et de plus de pouvoir que de simples chefs de Région.

 

A ceux qui soutiennent l’inconstitutionnalité de la nomination de ces gouverneurs, le numéro Un de l’Etat affirme que l’opposition est nécessaire, mais que ces derniers devraient songer avant tout à apporter des critiques constructives et à ne pas perdre du temps dans des critiques stériles. « Ce n’est pas de critiques stériles dont a besoin le pays mais des actions », souligne-t-il. Dans son allocution, le Président de la République indique par ailleurs qu’un conseil de gouvernorat se tiendra tous les un mois et demi et réunira le Président de la République, le Premier ministre, quelques membres du Gouvernement et les gouverneurs. Ce sera l’occasion pour les gouverneurs d’émettre directement les desiderata de la population.  

Compétition entre gouverneurs

La construction de routes sera notamment l’une des principales attributions des gouverneurs. Selon le Chef de l’Etat, les routes intercommunales seront ainsi dorénavant du ressort des gouverneurs tandis que les routes nationales de celui du ministère concerné. Il affirme que les gouverneurs seront dotés de fonds pour paver les routes dans les chefs-lieux de Districts et pour réhabiliter les pistes en terre battue. Une compétition sera en outre instaurée entre les gouverneurs. 10 à 20 km de routes pavées et 100 à 200 km de pistes en terre devront  être construites ou réhabilitées par chaque gouverneur annuellement indique le Chef de l’Etat. Ce dernier lance ainsi le défi à la totalité des gouverneurs de réhabiliter ou de construire « près de 5000 km de pistes dans tout Madagascar chaque an soit près de 20 000 km en quatre ans »,

Des contrôles et suivis seront effectués à chaque fin d’année. Les gouverneurs seront évalués sur leurs réalisations lesquelles sont « quantifiables et mesurables ». Ceux qui ne seront pas à la hauteur seront remerciés, a laissé entendre le Chef de l’Etat. Outre les routes, les gouverneurs auront trois mois pour construire des marchés, et seront également chargés de construire ou de réhabiliter, à partir de l’année prochaine, 30 à 50 écoles et des Centres de santé de base 2.

Un budget sera alloué aux gouverneurs pour atteindre les objectifs fixés. A partir de l’an prochain, le budget étatique sera d’ailleurs établi en fonction des demandes de la population à la base, indique le Chef de l’Etat. “Nous avons des ministères qui travaillent. Mais nous mentirons si nous affirmons que nous pourrions visiter tout Madagascar. C’est pour cela que les gouverneurs seront dotés de plus de pouvoir », soutient le Président de la République, clôturant le chapitre des gouverneurs.

La rédaction

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Editorial

  • Débrayage inapproprié
    Les employés de la JIRAMA déclenchent un mouvement de grève. Sauvage ou irréfléchie ! Anachronique ou irresponsable ! Anti-économique ou contre-productive ! On hésite de quel adjectif devrait-on qualifier de façon précise cette énième grève du personnel de la JIRAMA. Quoi qu’il en soit, un débrayage dans un service public est toujours considéré comme inapproprié. Quels que soient les arguments avancés pour justifier le geste, un arrêt de travail d’un service public comme celui de la JIRAMA pénalise en premier lieu les usagers. Les clients, pour ne pas le dire la population, se voient priver de leurs besoins fondamentaux : l’eau et l’électricité. En fait, ils sont punis pour quelque chose dont ils n’ont rien à voir. Dans ce genre de situation, les innocents usagers sont toujours les premières victimes. Et éternelles victimes ! Déjà en temps « normal », ils subissent le calvaire dû aux délestages intempestifs et aux…

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