Publié dans Politique

Groupe Mahaleo - Dadah rejoint Fafah, Raoul et Nono !

Publié le dimanche, 03 novembre 2019

Consternation générale ! Alors que la tristesse sur  la perte de Fafah ne s’est pas encore estompée, voilà qu’une autre mauvaise nouvelle vient de frapper encore le groupe  Mahaleo et ses fans. La rumeur sur le décès d’Andrianabela  Rakotobe, ou Dadah Rabel a été bel et bien confirmée en milieu d’après-midi par un membre du groupe Mahaleo. Le pilier du groupe, puisqu’on peut le qualifier ainsi, est décédé à 65 ans à Antsirabe. Né le 21 juin 1954 dans la capitale du Vakinankaratra, l’auteur, compositeur, interprète et guitariste, et non moins chirurgien de formation (Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona) , a fait un AVC ou accident vasculaire cérébral  subit, et ce, survenu en plein  repas familial. D’après une information, le choc émotionnel aurait été trop fort chez Dadah. Dire qu’il y a encore une semaine,  précisément le 25 octobre  dernier, et sous le thème de « Ny Fihavananay »,  il a chanté au côté d’Ony Rakotomalala et Fara Kely, au Plaza à Ampefiloha. C’était lors de ce concert en hommage à son frère de cœur, et dont l’enterrement a eu lieu deux jours plus tôt, que Dadah était apparu pour la dernière fois sur scène. Lors de ce concert, celui-ci n’avait d’ailleurs pas pu retenir ses larmes.  Plus tard, il  devait confier : « Normalement, Fafah aurait été de la partie. Mais il n’est pas question d’annuler ce concert, au contraire. Sa mort a cimenté la solidarité entre les Malagasy », s’est- il exprimé après sa dernière représentation.
Auteur de la majorité des chansons du groupe Mahaleo, Dadah laisse donc  orphelins des millions de fans et une formation décimée il y a moins de quinze jours par le décès de Famantanantsoa Rajaonarison dit Fafah.  Ses compositions ou ses chants sont toujours un hymne à  l’amour, à la liberté mais aussi à l’humour, bref la vie sous toutes ses couleurs.  L’amour paternel  ou la passion qui fait souder le couple étaient ses spécialités.

A la guitare, son style privilégie parfois  la bossa nova, outre bien sûr le folksong proprement dit.  Un rythme  qu’il a su tirer le meilleur parti de ses compositions pour certains thèmes de la vie « Soloy Fitia », ou encore  « Hay, hay, hay » qui sont des titres qui illustrent la passion de Dadah pour la musique brésilienne, à part « Hanaraka anao », un tube préféré des Malagasy.     « Au revoir », a affirmé un de ses proches, annonçant sa disparition sur les réseaux sociaux hier. En tant que guitariste, compositeur et visionnaire, c’était un perfectionniste et un être unique. Il laisse derrière lui un immense héritage qui vivra toujours. Les aînés voyaient en lui un « héros de la guitare » au sein du groupe Mahaleo.  « Il a du doigté ! Oui, Dadah sait s’y prendre avec une  guitare », a déclaré feu  Georges Vorombola, auteur compositeur, guitariste, accordéoniste,  écrivain et peintre au sein de la prestigieuse troupe théâtrale d’Ambatovinaky dans les années 40-50 au sujet de Dadah.   L’annonce de sa disparition a choqué les fans du groupe Mahaleo. Ce dernier est né pendant la grève générale de mai 1972 et a traversé les générations.  Le décès du lead vocal du groupe, Fafah, il y a deux semaines, compromettait déjà beaucoup l’avenir du groupe de légende.  Le décès de Dadah Rabel a ému profondément Lalatiana Andriatongarivo, la ministre de la Culture et de la Communication : « La vie est trop cruelle. J’adresse mes  sincères condoléances à l’épouse, aux enfants ainsi qu’à toute la famille devant cette disparition de Dadah Rabel du groupe Mahaleo. Les mots manquent pour décrire la profonde douleur  liée aux disparitions  simultanées de Fafah et  de Dadah. Au nom de ma famille,  du mien, mais aussi à celui de toute l’équipe du ministère que  j’apporte le réconfort et la consolation ». Fondé en 1972, le groupe Mahaleo ne compte plus que trois membres avec, Rasolofondraosolo Zafimahaleo, dit Dama, Andrianaivo Charle-Bert dit Charles, Rabekoto Honoré Augustin dit Bekoto, après les disparitions de  Raosolosolofo Razafindranoa Raoul (septembre 2010), Rakotobe Andrianabela dit Nono (2014), Fafah (20 octobre 2019).
Franck R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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