Publié dans Politique

Risque de propagation du COVID-19 - L'Etat poussé à l'intransigeance !

Publié le dimanche, 22 mars 2020

72 heures après l'annonce du Président de la République sur les premiers cas confirmés du coronavirus, bon nombre de citoyens ne semblent pas encore être conscients du danger représenté par cette pandémie. Samedi, par exemple, les Tananariviens se sont rués vers les marchés pour faire des provisions de produits de première nécessité (PPN). Tous les lieux de commerce se sont retrouvés, du coup, complètement envahis. Pire, certains citoyens considèrent même que l'épidémie « ne frappe que les riches », c'est-à-dire ceux qui reviennent de voyage à l'étranger.

 

Une attitude qui entre pourtant en contradiction avec les consignes destinées à réduire la propagation du virus comme le respect de la distance d'un mètre. Si l'on se réfère à l'expérience d'autres pays déjà frappés par le virus, les mesures déjà prises jusqu'à maintenant telles que la fermeture des écoles et des églises, ainsi que l'interdiction des rassemblements seront vaines si les gens ne limitent pas leur circulation dans les lieux publics comme les marchés. La prolifération du fameux virus et sa capacité de contamination s'effectue avec une telle rapidité que l'insouciance de certains malagasy fait presque hérisser les poils.

Discipline à renforcer

Face à cette réaction, plus ou moins laxiste, le renforcement de la discipline par l'Etat est fortement attendu. En effet, le dénominateur commun chez les autres pays comme la Chine qui a réussi à vaincre le virus, ou la Russie qui compte encore zéro décès jusqu'à présent, constitue l'application d'une discipline stricte. Le Kremlin qui est allé jusqu'à brandir la menace d'une peine d'emprisonnement à toute personne qui tente de se soustraire à la mise en quarantaine.

Loin d'encourager les dirigeants à l'abus de pouvoir ni au totalitarisme, les mesures disciplinaires doivent néanmoins être renforcées pour encourager la population à suivre les consignes de santé et permettre d'endiguer le plus rapidement possible la propagation du virus. Une fermeté qui est inséparable avec les campagnes d'information et de sensibilisation déjà menées jusqu'ici. L'on espère en tout cas que la décision du Président de la République de décréter l'Etat d'urgence sanitaire ira dans ce sens et ce avant qu'un décès ne soit déclaré. L'heure est grave !

La Rédaction 

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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