Publié dans Politique

Mesures de restriction face au coronavirus - « Priorité à l’intérêt général », selon la CNIDH

Publié le mercredi, 25 mars 2020

La menace déjà présente du coronavirus à Madagascar a contraint l’Etat à prendre de nombreuses dispositions qui pourraient être interprétées comme des formes de restriction des droits de certains individus. Pour éclairer l’opinion publique et dissuader les récalcitrants, la Commission Nationale indépendante des droits de l’homme (CNIDH) a tenu à émettre une mise au point dans une déclaration signée par sa présidente, Mireille Rabenoro, hier. Selon ladite Commission « entre libertés individuelles et intérêt général, il n’y a pas à choisir ! ».
Bien que la CNIDH reconnaisse les droits fondamentaux inhérents à chaque citoyen conformément à la Déclaration universelle des droits de l'homme (DUDH), elle amène chaque citoyen à réfléchir sur le principe de l’intérêt général. A titre d’exemple, l’article 13 de ce texte universel qui stipule que : « Toute personne a le droit de circuler librement ... à l'intérieur d'un État ».
En ce moment pourtant, suite à la décision de confinement de la Capitale et de Toamasina, les taxis-brousse ne peuvent transporter les personnes qui désirent rejoindre leurs familles dans les régions et ce pour une durée de 15 jours. A cela s’ajoute la fermeture de tous les lieux de culte en dépit de l’article 18 de la DUDH qui stipule que: « Toute personne a droit à la liberté...de religion ; ce droit implique la liberté de manifester sa religion ou sa conviction... par le culte et l'accomplissement des rites ». Face à autant de restrictions, certains individus pourraient être tentés d’utiliser l’argument d’entrave aux droits et libertés fondamentales pour ne pas se conformer aux dispositions de l’Etat.
Situation exceptionnelle
Comme dit l’expression « à situation exceptionnelle, des mesures exceptionnelles », la CNIDH considère que le contexte de crise sanitaire actuelle fait partie de ce genre de situation inhabituelle.  Pour cette entité, « il n’y a qu’une priorité, et une seule : empêcher, dans toute la mesure du possible, la propagation du coronavirus ».
Et de déclarer que certains droits doivent être « mis entre parenthèses dans certaines situations exceptionnelles », comme le prévoit d'ailleurs la même DUDH, plus précisément l’article 29 qui affirme que : « dans l’exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés, chacun n'est soumis qu'aux limitations établies par la loi exclusivement en vue d'assurer la reconnaissance et le respect des droits et libertés d'autrui ».
La menace du Covid-19 représente un risque majeur pour les droits fondamentaux à la vie et à la santé des 25 millions de malagasy. « Ce sont ces droits fondamentaux que l’Etat a le devoir de protéger à tout prix, même en sacrifiant momentanément d'autres droits comme ceux pris en exemple plus haut, le droit de circuler librement ou le droit de pratiquer sa foi en priant ensemble », souligne la CNIDH.
Face aux mesures prises par l’Etat pour protéger le droit fondamental de toute la population à la vie et à la santé, la Commission rappelle le devoir de chaque citoyen d’en faire une application stricte.
Sandra R.

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Editorial

  • Moisson !
    Un temps pour pleurer, un temps pour rire ! Un temps pour parler, un autre pour se taire ! Un temps pour la semence, un temps pour la moisson ! Un temps pour le travail (laborieux et sérieux), un autre pour la récompense ! En effet, chaque chose a son temps ! Le temps de la moisson arrive. Une belle moisson ! Les Barea, les héros de la Nation récoltent ce qu’ils ont semé. Et les récompenses tombent telles de fines gouttes de pluie qui arrosent gracieusement la terre sèche. Les concitoyens à l’image du numéro un du pays, Rajoelina Andry Nirina et son épouse, ne tarissent point d’éloges à nos 22 joueurs notamment à l’endroit des onze choisis pour porter les couleurs nationales sur la pelouse. Ils ont brillé ! Tout le monde s’accorde à dire qu’il s’agit d’une grande première dans l’histoire du football malagasy : une équipe…

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