Publié dans Société

Isandra - Un chef présumé des dahalo éliminé

Publié le mardi, 07 juillet 2020


D’après un renseignement, la Brigade de gendarmerie de Mahazoarivo a eu vent sur l’arrivée sur place d’un chef présumé des dahalo, le 5 juillet dernier. L’homme en question vient de la Commune rurale d’Ambalamidera 2. Il serait également le pourvoyeur d’armes, parfois de guerre de ces bandes armées. Pire, le suspect aurait commandité la rébellion des dahalo l’année dernière dans l’Isandra.
Sitôt informés, les gendarmes s’étaient dépêchés sur les lieux pour surprendre le suspect chez lui. Ce coup de filet s’est accompagné de la saisie d’une kalachnikov avec 10 munitions, deux fusils de chasse dont l’usage n’obtenait aucune autorisation officielle, ainsi qu’un fusil de fabrication locale.
Pris sur le fait, ce chef supposé des brigands aurait imploré les gendarmes de se taire tout en leur proposant une somme importante comme gage de sa remise en liberté. Mais les membres des Forces de l’ordre ont refusé. Mieux, ils lui ont fait savoir aussi qu’il sera poursuivi pour tentative de corruption.
Sur le chemin où les gendarmes l’ont conduit vers le bureau de la Gendarmerie, un groupe d’assaillants puissamment armés a fait subitement  son apparition. L’objectif de ces individus était clair : obtenir par la force la liberté de leur chef. Rapidement, l’affaire a dégénéré car il y eut un échange de tirs entre les gendarmes et les agresseurs. Or, certains d’entre eux furent touchés par les balles des gendarmes. Cette nouvelle tournure de la situation a finalement mis les dahalo en déroute. De son côté, le chef présumé de ces derniers, a également profité pour tenter de prendre la poudre d’escampette. Malheureusement, les projectiles des gendarmes furent plus rapides que lui pour le mettre définitivement hors d’état de nuire.
Le suspect a eu déjà mailles à partir avec la Gendarmerie, qui l’avait arrêté en juin 2020. A l’époque, la détention illégale de puissantes  armes jointe à une complicité dans des affaires d’attaques armées à Isorana, était entre autres les motifs d’inculpation. Ce qui lui a valu une incarcération provisoire à l’issue de son déferrement. Cependant, l’homme a obtenu une liberté provisoire en avril dernier.
L’élimination de celui-ci a été accueillie favorablement par les habitants de l’Isandra, qui estiment désormais que la paix va revenir. Enfin,  ces derniers s’étaient souvent murés dans un silence assourdissant, de crainte de subir les représailles des dahalo en cas de dénonciation et leur collaboration avec la Gendarmerie semble maintenant sur la bonne voie, toujours dans les efforts communs des deux parties pour sécuriser la Région.
Franck R.

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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